Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C’est une réelle émotion qui s’est emparée des Etats-Unis après la tuerie de Charleston. Les victimes étaient dans une église, des victimes noires, tuées par un suprématiste blanc. Beaucoup se demandent encore comment un crime pareil a pu se produire. Les activistes afro-américains qui n’avaient jamais pu obtenir le retrait du drapeau confédéré vont sans doute avoir gain de cause, 150 ans après la fin de la guerre civile.
Cornell William Brooks, président de la plus importante organisation de droits civiques, la NAACP, estime que le retrait du symbole est une victoire, mais le problème de fonds, le problème des crimes racistes demeure. « Le niveau de la violence raciale est toujours le même dans ce pays, explique-t-il, il est resté stable au cours des années. Nous avons au moins 200 000 crimes de haine chaque année… »
D’après le docteur Brooks, des groupes suprématistes blancs existent au grand jour un peu partout aux Etats-Unis, et il n’est pas toujours possible de lancer des poursuites pour des propos ouvertement racistes. La Caroline du Sud fait partie des cinq Etats américains qui n’ont jamais adopté de loi sur les crimes de haine. Après la tuerie de Charleston, un nouveau texte a été déposé au Congrès local.