A la Une: après Charleston, débat sur le drapeau confédéré

Après la tuerie de Charleston, où un jeune suprématiste blanc a tué neuf fidèles afro-américains dans une église, le drapeau confédéré continue de flotter sur un monument de cette ville de Caroline du Sud. Ce drapeau est celui que les sudistes arboraient pendant la guerre civile américaine. Pour certains il est un important souvenir historique. Mais par de nombreux Américains, ce drapeau est considéré comme le symbole du racisme et de l'esclavage.

« S'il y a un sujet qui pose problème ces jours-ci aux républicains, c'est bien le drapeau confédéré », constate le Washington Post. « Après la tuerie à caractère raciste de Charleston, la gouverneure républicaine de la Caroline du Sud est sous pression pour retirer ce drapeau du monument aux morts. Nikki Haley n'a pas encore dit son dernier mot, mais le candidat républicain de la Caroline du Sud à l'élection présidentielle, Lindsey Graham, a lui défendu le drapeau, expliquant qu'il faisait "partie de l'identité de la population" ».

Ce point de vue qui ne fait pas l'unanimité au sein du parti conservateur : le premier à s'exprimer clairement en faveur du retrait du drapeau confédéré en Caroline du Sud, c'était le candidat républicain malheureux à la dernière élection présidentielle de 2012. « Preuve que Mitt Romney peut toujours se prévaloir d'une influence certaine sur son parti: les actuels aspirants républicains ont réagi dans les heures qui ont suivi son intervention », souligne Politico.

Ces réactions ont été marquées par un certain malaise. Parmi toutes les déclarations, celle de Jeb Bush était encore la plus forte : « Quand j'étais gouverneur de la Floride, nous avons retiré le drapeau confédéré des bâtiments officiels pour l'exposer dans un musée, là où est sa place ». Mais les autres candidats républicains ont esquivé toute question sur le drapeau préférant laisser la décision à la population de la Caroline du Sud, écrit Politico.

Visiblement le drame de Charleston met à mal le parti républicain. « Le chef du groupuscule suprémaciste auquel était lié le tueur Dylann Roof a fait des donations de dizaines de milliers de dollars pour différentes campagnes électorales républicaines », annonce le New York Times. « Parmi elles figurent plusieurs candidats à la présidence de 2016, comme Ted Cruz, Rick Santorum ou encore Rand Paul ». Selon le quotidien, seul l'un d'entre eux a réagi immédiatement: « Ted Cruz va rembourser sur le champ les 8 500 dollars reçus de la part d'Earl Holt, président du Conseil des Citoyens conservateurs. Cette organisation est reconnue par les autorités américaines comme étant suprémaciste et extrémiste », conclut le New York Times.

République dominicaine : 45 jours pour compléter les dossiers des sans-papiers

En République dominicaine, les autorités vont commencer à partir de ce lundi à examiner les dossiers de régularisations, déposés par les travailleurs sans papiers haïtiens. Tous les Haïtiens sans-papiers qui ont réussi à s'inscrire dans ce processus ont jusqu'au 1er aout pour compléter leur demande de régularisation, explique le Diario Libre. Selon le vice-ministre dominicain de l'Intérieur et de la police, Washington Gonzalez, seront expulsés ceux qui n'arriveront pas à fournir tous les documents nécessaires d'ici 45 jours.

« Menacés d'expulsion, plusieurs milliers d'hommes, de femmes et d'enfants haïtiens ont décidé de leur propre chef de quitter la République dominicaine », rapporte dans un autre article le Diario Libre. « Ce dimanche, à l'aube, des centaines d'Haïtiens se sont ainsi présentés aux postes frontière pour retourner chez eux ».

Mexique : sans-papiers enlevés par des délinquants

Au Mexique, la police a arrêté une cinquantaine de migrants clandestins. Les sans-papiers venaient d'échapper à un groupe de délinquants qui les avaient enlevés. Les faits se sont déroulés samedi, rapporte le quotidien Excelsior. Une centaine de migrants, la plupart venant d’Amérique centrale, a été séquestrée durant près de 6 heures par un groupe de délinquants dans l’État d’Oaxaca au sud-ouest du Mexique. Alors qu’ils voyageaient dans un bus vers la capitale de l’État, leur véhicule a été arrêté par des hommes qui portaient des uniformes de la police et qui les ont ensuite transférés dans une propriété. Selon La Jornada, une fois sur place, les faux policiers les auraient détroussés et auraient même violé certaines femmes.

Les migrants, plus nombreux que les faux policiers, se sont rebellés et sont parvenus à s’enfuir. Un fait suffisamment rare pour être raconté. La police est ensuite intervenue. Elle a procédé à l’arrestation d’une cinquantaine de migrants qui ont été remis à l’Institut des migrations nationales. En revanche, selon La Jornada, on ne sait pas si les faux policiers ont été arrêtés.

 

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