Après la tuerie de Charleston: le débat difficile sur le port d'armes

Après l'attentat de Charleston, où un jeune suprématiste blanc a tué neuf fidèles dans une église de la communauté afro-américaine, Hillary Clinton a été la seule candidate à la présidentielle de 2016 à prendre la parole sur le contrôle des armes. Dans un pays où la possibilité de se défendre par les armes est garantie par la Constitution, le débat sur ce sujet est difficile à engager. 300 millions d'armes, presque autant que le nombre d'habitants, sont en circulation aux Etats-Unis.

Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

Les militants en faveur d'un strict contrôle de la circulation des armes ont eu un espoir après la tuerie de Sandy Hook en décembre 2012. Un jeune homme avait alors tué 26 personnes, pour la plupart des enfants, dans leur salle de classe.

Espoir très bref, car le texte de loi restreignant l'accès aux armes introduit au Congrès n'est pas allé très loin. Ni les républicains, ni les démocrates n'ont voulu prendre le risque de porter atteinte à ce que beaucoup d'Américains considèrent comme un droit élémentaire.

Echec au niveau fédéral donc, et succès très mitigé au niveau des états. Aujourd'hui, seuls huit d'entre eux   sur 50   ont instauré un contrôle des antécédents, lorsqu'une personne souhaite acquérir une arme.

Dans certains états, les tueries successives ont même provoqué l'effet inverse, on a voté des lois assouplissant le port d'arme. En Géorgie par exemple, on peut depuis un an, circuler partout avec son pistolet.

D'après la dernière étude de l'institut Gallup réalisé en janvier, les Américains ne sont que 30 % à vouloir changer leur loi. Le pays ne semble donc pas prêt à discuter cette question. Le tueur présumé de Charleston avait reçu une arme pour son 21e anniversaire.

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