Après les révélations de WikiLeaks sur l'espionnage des présidents français jusqu'en 2012, quelques semaines après l'élection de François Hollande, Stéphane Le Foll estime que cette affaire ne portera pas préjudice aux relations entre Washington et Paris. Et cela dans la mesure où les promesses faites par Barack Obama en 2013 sont tenues : « Apprendre qu’on a des écoutes sur le président de la République, c’est inacceptable pour la France. On l’a dit. Il y avait des engagements qui avaient été pris en 2014-2013 et donc cet engagement doit être vérifié et confirmé parce que c’est ça l’enjeu. Ce sera l’objet d’ailleurs de la visite du coordinateur du Renseignement ici aux Etats-Unis, lundi de la semaine prochaine. »
« Confiance mutuelle »
« Puis, continue le ministre français, nous sommes aussi parfaitement conscients dans ce débat qu’on doit avoir une confiance mutuelle entre alliés. Il faut à la fois clarifier les choses qui ne vont pas, se dire les choses franchement, corriger, puis en même temps il y a tout ce qui fait la relation entre la France et les Etats-Unis, tout ce qui fait que sur d’autres sujets, comme la lutte contre le terrorisme, il y a une coopération. Et la France et les Etats-Unis sont des alliés. Donc on le rappelle pour bien que les gens comprennent. »
Ne pas précipiter les négociations
Par ailleurs, M. Le Foll a rejeté les appels de certaines personnalités en France pour une remise en question des relations avec les Etats-Unis ainsi que la suspension des négociations du traité de libre-échange transatlantique (TTIP). Le ministre français a également souligné, que, dans ce dossier, la France ne souhaitait pas précipiter ces négociations et ne voulait pas de fixation d’une date butoir pour conclure l’accord. D’après M. Le Foll, il y a encore « de grandes différences » entre Européens et Américains, notamment sur l'important usage des antibiotiques dans l'élevage aux Etats-Unis, ce qui peut contribuer à la résistance microbienne.