Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Il n'y aura pas d’excuses de la part de la Maison Blanche que ce soit dans le communiqué de Barack Obama après la conversation avec François Hollande, ou dans le point quotidien du porte-parole de la Maison Blanche. Les Etats-Unis confirment qu’ils « n’espionnent pas et qu’ils n’espionneront pas les présidents français ».
Ce qui manque, en fait, dans ces éléments de langage c’est le passé. On ne dit pas que la NSA n’a pas écouté Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Le porte-parole de Barack Obama insiste sur le fait que les révélations concernent des pratiques d'avant 2013, date à laquelle Washington a réformé ses méthodes. Et que le problème a été évoqué lors du voyage de François Hollande à Washington en février 2014.
Une question brièvement traitée
En tout cas, l’attention portée à ces révélations semble disproportionnées entre la condamnation ferme à Paris et le peu d’émoi aux Etats-Unis. La presse américaine n’a pas donné au sujet l’importance qu’il a en France. Au point quotidien de la Maison Blanche, la question a été traitée très brièvement après d’autres sujets comme le changement de politique sur les prises d’otages, ou le traité commercial avec l’Asie.
Et nos confrères américains de s’étonner du fait que les présidents français se servent de téléphones portables non sécurisés. Il faut savoir que les communications de Barack Obama sont surveillées par ses propres services, pour, justement, éviter toute tentative d’espionnage.