Cette nouvelle affaire WikiLeaks ne fait pas la Une des journaux américains. Pour l’instant, c’est presque un non-événement pour la presse d’outre-Atlantique. Il faut dire qu’il n’y pas eu de véritables réactions officielles. USA Today cite le porte-parole du Conseil de sécurité national, Ned Price, qui refusait de commenter les dernières révélations de WikiLeaks, avant d’ajouter : « De manière générale, nous ne menons pas d'opérations de surveillance à l'étranger sauf s'il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé. Cela s'applique aux citoyens ordinaires comme aux dirigeants mondiaux. »
Le journal rappelle que d’autres affaires d’écoutes de la NSA, notamment au Brésil et en Allemagne, avaient provoqué des tensions diplomatiques avec les Etats-Unis. Selon le New York Times, WikiLeaks n’a pas choisi la date de ces révélations par hasard. Elles sont publiées alors que le Parlement français doit adopter ce mercredi le projet de loi controversé sur le renseignement.
Les Américains se mobilisent contre le drapeau confédéré
Le sujet qui domine la presse aux Etats-Unis, c’est la polémique autour du drapeau confédéré. D’après le New York Times, « les appels à bannir une fois pour toutes ce symbole du Sud esclavagiste ont convergé en quelques jours en un mouvement national sans précédent ». De plus en plus de voix s’élèvent, y compris au sein du parti républicain, pour réclamer le retrait de ce drapeau des bâtiments officiels et des parcs ou encore que des produits utilisant son image soient désormais interdits.
D’ailleurs, comme le remarque le New York Times, on s’aperçoit à quel point les emblèmes de la guerre civile ont fait vivre toute une industrie de produits dérivés. Mais comme ils ne seront bientôt plus disponibles sur Amazon, eBay ou dans les enseignes Walmart, des collectionneurs et des fans commencent à faire leurs stocks.
Le Parlement de Caroline du Sud va lui aussi débattre de l’avenir du drapeau. Sénateurs et députes ont donné leur accord pour mettre le sujet à l’agenda. Les débats ne commenceront que dans quelques semaines. Le quotidien de Charleston, The Post and Courrier, réalise actuellement un sondage auprès des élus de Caroline du Sud pour savoir ce qu’ils pensent du drapeau. Parmi les députés et sénateurs qui ont déjà répondu, une majorité souhaite que le drapeau installé devant le Parlement à Colombia disparaisse.
Un tournant historique
Le Washington Post y voit un tournant historique. « Pour la première fois, on s’attaque à un symbole politique jusqu’à présent considéré sacré dans Vieux Sud », écrit le journal. A lire aussi dans le Washington Post, la tribune d’une mère qui a perdu son fils dans la fusillade de l’école de Sandy Hook, c’était en 2012. « Nous devons faire plus pour empêcher que le drame de Charleston ne se reproduise », écrit Nicole Hockley.
D’après le journal, cette tuerie dans une église noire rappelle cruellement à Barack Obama les principaux échecs de sa présidence : le renforcement du contrôle des armes et la lutte contre le racisme. Barack Obama doit se faire une raison, conclut le Washington Post : « il ne sera pas le président pacificateur et unificateur qu’il aurait souhaité être ».
Le chemin de croix vers un mandat électoral en Haïti
Le Nouvelliste s’interroge sur la procédure d’inscription des candidats aux élections. Le chemin vers un mandat électoral est un « chemin de croix », constate le directeur du Nouvelliste, Frantz Duval. Comment ça se passe ? « On est candidat. On vous conteste. Vous vous défendez. Le verdict est rendu. On vous reconteste en appel. Vous vous redéfendez. Le verdict est rendu », écrit Le Nouvelliste. Ensuite, « le Conseil électoral publie la liste des candidats agréés. La liste des agréés est elle-même contestée. Le CEP corrige sa liste définitive. Puis, le CEP fait des ajustements avant de sortir une nouvelle liste définitivement définitive. »
Voilà pour les obstacles à franchir. « Entre le désir d’être candidat au Sénat ou à la Chambre des députés et l’être, il y a douze étapes », Le Nouvelliste a fait le compte. Avant d’ajouter « Pour être déclaré définitivement candidat à la présidence, il y a autant d’étapes à franchir, sinon plus si on considère que même au jour d’aujourd’hui on ne sait pas vraiment qui est autorisé à se dire candidat à la présidence ».