Guatemala: les scandales de corruption continuent

Comme chaque samedi depuis plus de deux mois, bien que moins nombreux qu'avant, les Guatémaltèques sont une nouvelle fois descendus dans les rues de la capitale pour exiger la démission du président Otto Pérez. Ils l’accusent de corruption dans le cadre de scandales à répétition qui secouent le pays depuis fin avril. Des scandales qui impliquent non seulement de hauts fonctionnaires, dont la vice-présidente qui a renoncé à sa charge, mais aussi des législateurs et des politiques.

Avec notre correspondant dans la régionPatrick John Buffe

Les Guatémaltèques accusent leur président mais aussi les autorités judiciaires de vouloir couvrir cette corruption qui gangrène le pays. Et cela parce que la Cour constitutionnelle vient de suspendre - provisoirement tout du moins - les travaux d’une commission d’enquête parlementaire chargée de déterminer s’il convient ou non de lever l’immunité du président Otto Pérez. Dans l’affirmative, le chef de l’Etat serait jugé pour être lié à des actes de corruption commis au niveau des Douanes et de la Sécurité sociale.

Le pouvoir législatif n’échappe pas non plus à ce fléau qui ronge tout le système politique du Guatemala. Le député qui préside cette même commission d’enquête a lui-même été rattrapé par un nouveau scandale de corruption. Le ministère public l’accuse d’association illicite, de fraude et de conflit d’intérêt.

En plus, ces affaires, qui touchent les plus hautes sphères de l’Etat, interviennent en pleine campagne électorale. Une campagne dont deux des principaux candidats à la présidence, Sandra Torres et surtout Manuel Baldizan, en tête des sondages, sont accusés de délits électoraux. Ils risquent d’être jugés et même exclus des élections du 6 septembre prochain.

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