Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Chuck Blazer avoue s’être rendu coupable de racket et de corruption active. Dans ses déclarations, l’ancien patron de la Confédération nord-américaine de football n’endosse jamais seul la responsabilité : « Je reconnais que moi et d’autres cadres exécutifs de la Fifa, avons accepté des pots-de-vin dans l’attribution de la Coupe du monde à l’Afrique du Sud en 2010 », explique par exemple l’indicateur du FBI.
L’homme admet également, toujours en compagnie d’autres dirigeants de la Fifa, avoir été corrompu en 1998. Il reconnaît avoir triché pour l’attribution des droits de retransmission pour la Coupe du monde et pour toutes les compétitions nord-américaines depuis 1996. Chuck Blazer décrit dans le détail les transferts d’argent, les virements et les chèques apportés en main propre.
On connaissait les grandes lignes du témoignage de Chuck Blazer, qui a aidé le FBI à entrer au cœur des pratiques de la Fifa. La publication de ces documents a sans doute pour objectif d’officialiser les révélations. Ceux qui ne sont pas encore nommés se reconnaitront. Une manière comme une autre de semer la panique parmi les responsables du football international et de dire que l’enquête est loin d’être terminée.