A la Une: la démission du président de la Fifa Sepp Blatter

« Sepp Blatter du défi à l’échec en quatre jours fatals ». Le New York Times revient sur la cinquième élection du président de la Fédération internationale de football « qui a dirigé la Fifa comme un dictateur pendant 17 ans », et sur son discours qu’il avait voulu rassurant, en disant qu’il allait assainir le football mondial. Mais « en quatre jours, tout a basculé ». Le journaliste s’adresse à Sepp Blatter : « peut-être que lors de votre longue conversation avec vos avocats, ceux-ci vous ont averti que vous figureriez parmi la liste des suspects de corruption au regard de la justice américaine » et du FBI.

La presse colombienne renchérit : le « Fifagate a forcé la démission de Blatter » titre El Espectador. « Le bruit de Blatter lors de sa chute », ironise pour sa part l’éditorial d’El Tiempo. Ce scandale démontre que « la Fifa n’est donc pas intouchable, qu’elle s’écroule, que ce n’est pas la caverne d’Ali Baba et les 40 voleurs, le bruit que fait Blatter en s’écroulant est assourdissant ». De son côté, le président de la Fédération colombienne de football a déclaré vouloir montrer les chiffres de ses comptes en toute transparence.

Qui pour succéder à Sepp Blatter à la tête de la Fifa ?

C’est la question que tout le monde se pose. Selon O Globo, l’ancienne star du football brésilien Zico pourrait être candidat. « J’ai toujours consacré ma vie au football, j’ai été ministre des Sports, ma femme et mes fils me soutiennent, j’ai de l’expérience dans mon club, pour moi le football passe au-dessus de la politique, ce n’est pour l’instant qu’une idée, mais je pourrais être candidat à la présidence de la Fifa », a-t-il déclaré. De son côté, le président vénézuélien Nicolas Maduro a proposé, lors de son émission hebdomadaire à la télévision, la candidature de Diego Maradona, relève La Nación.

Selon lui, Maradona « dénonce le fonctionnement de la Fifa depuis des années, on s’est moqué de lui, la Fifa devrait être dirigée par des footballeurs », a-t-il déclaré. Selon La Nación qui publie un organigramme de la Fifa, « la démission de Blatter ouvre la voie à une difficile succession ». Le congrès extraordinaire qui élira son prochain président se réunira entre décembre et mars prochain.

Au Mexique, les violences se multiplient à l’approche des élections fédérales ce dimanche

Un candidat du PRD, le Parti de la révolution démocratique, de gauche, a encore été assassiné, cette fois dans le Valle de Chalco,relève Milenio. Selon le gouverneur de l’État de Mexico, Eruviel Ávila, le processus électoral « se déroule en toute tranquillité hormis cet incident isolé » et l’assassinat de Miguel Ángel Luna Munguía, tué par un commando devant chez lui, « n’a rien à voir avec le scrutin de dimanche ». En revanche, le comité exécutif du PRD a exhorté les forces fédérales à se charger de la sécurité de ses candidats dans les municipalités de l’État de Mexico. Selon lui, il y a déjà eu 30 attentats dont plusieurs homicides dans les Etats de Tamaulipas, Jalisco, Guerrero et maintenant Mexico.

Selon un nouveau rapport du World Justice Project, une organisation indépendante qui travaille sur l’état de droit, le Mexique se retrouverait actuellement au 79e rang sur 102 pays, à cause des problèmes d’insécurité croissants, de corruption et d’impunité, rapporte Proceso. Plus de mille observateurs nationaux et internationaux devraient participer au scrutin ce dimanche, souligne Excelsior, ce qui en fera « le plus surveillé de l’histoire des élections », selon le conseiller de l’Institut électoral du district fédéral.

Le président américain a promulgué le Freedom Act, la loi qui réforme le programme de surveillance

La nouvelle loi adoptée mardi par le Sénat américain juste après l’expiration de la législation sur la sécurité intérieure sera plus restreinte, selon le New York Times. Pendant les quatorze années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, c’est un système puissant de surveillance qui a été mis en place. Mais « les révélations d’Edward Snowden ont constitué un tournant », souligne le quotidien. Désormais, les métadonnées collectées devront être stockées par les compagnies téléphoniques, et le gouvernement devra mandater une cour spéciale fédérale pour obtenir l’autorisation de les collecter. Selon le Washington Post, la nouvelle loi est passée avec 67 voix pour, 32 contre, au grand dam de certains sénateurs républicains qui souhaitaient préserver les programmes de surveillance existants.

En Colombie, la chambre des représentants a approuvé une loi qui crée le délit de « meurtres de femmes »

En espagnol, il y a un mot pour cela : le « féminicide ». Le meurtre de femmes sera donc considéré comme un délit spécifique ce qui permettra de garantir une enquête et une sanction pour discrimination et violence de genre, explique Semana. La loi porte le nom de Rosa Elvira Cely, violée et torturée par un collégien qui avait choqué l’opinion publique en 2012. 126 femmes ont été tuées au cours des deux premiers mois de l’année. Pour que la loi soit validée, le texte doit passer par le Congrès puis être signé par le président Juan Manuel Santos.

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