« Le train de la compagnie ferroviaire Amtrak, qui reliait mardi soir Washington à New York, roulait à 170 km/h, soit deux fois la vitesse autorisée, quand il a pris un virage et a déraillé », rapporte USA Today. Parmi de nombreuses questions en suspend, le journal relève celle-ci : « comment expliquer que le train roulait à cette vitesse élevée alors qu'il venait juste de traverser la ville de Philadelphie ? » Le conducteur, apparemment, ne se souvient de rien. D'autres journaux, dont le Los Angeles Times, écrivent au contraire que l'homme refuse pour l'instant de répondre à la police. La boîte noire est en cours d'analyse. L'accident a fait au moins 8 morts et 200 blessés.
Des voix s'élèvent pour réclamer des mesures de renforcement de la sécurité ferroviaire. À l'instar du quotidien local Philadelphia Inquirer, beaucoup demandent l'installation de limiteurs de vitesse sur les chemins de fer américains. Mais c'est là où le dossier prend une tournure éminemment politique: « L'état de nos infrastructures de transport est calamiteux », constate le New York Times. « Et ceci en raison d'un manque criant d'investissements », précise le journal. L'administration Obama voudrait augmenter de manière significative les moyens financiers pour les transports. Mais, comme le souligne de son côté le Washington Post, les républicains, majoritaires au Congrès, refusent les hausses de crédit. Ils veulent même réduire les subventions fédérales à la compagnie ferroviaire Amtrak dans le budget 2016. « Le Congrès doit s'engager à améliorer les infrastructures de transports maintenant ! », s'exclame le journal avant de conclure : « Cela ne calmera pas la douleur qu'on ressent face à la tragédie de mardi soir. Mais cela pourra aider à en éviter d'autres ».
Jeb Bush : candidat ou pas candidat ?
Le deuxième sujet qui fait la Une aux États-Unis : la candidature de Jeb Bush à l'élection présidentielle de 2016. Cette candidature qui se fait toujours attendre est désormais l’annonce politique la plus attendue de ce printemps outre-Atlantique. « Jeb Bush a annoncé par inadvertance qu'il allait se présenter à la présidentielle », titre le National Journal avant de tempérer ironiquement : « En fait non. Il a dit: 'Je suis candidat à la présidentielle de 2016 et je focaliserai ma candidature - si je me présente - sur la croissance économique ». On a quand même l'impression que « le moment est proche où Jeb Bush sortira enfin du désert de sa non-candidature », estime le quotidien.
Selon l'avis de plusieurs éditorialistes aujourd'hui, le fils et le frère de deux anciens présidents américains a un problème. Et ce problème s'appelle George W. Bush. Le Huffington Post rapporte un incident qui a eu lieu lors d'une rencontre de l'éventuel futur candidat républicain avec des étudiants dans le Nevada. Une jeune femme interpelle Jeb Bush en lui lançant: « Votre frère a créé l'organisation État islamique avec sa désastreuse politique en Irak ». Pas évident pour l'ancien gouverneur de Floride de se démarquer de son président de frère tenu responsable des dérives de la guerre américaine contre le terrorisme, estime le New York Times. Car « Jeb Bush aura besoin du soutien de George Walker pour remporter les primaires républicaines, alors que l'image négative de son frère pourrait l'empêcher de remporter l'élection présidentielle ».
Colombie : les FARC appellent l’ELN à rejoindre les pourparlers
En Colombie, les FARC demandent que la deuxième guérilla du pays, l'ELN, rejoigne les pourparlers de paix avec le gouvernement de Bogota. Une rencontre entre les chefs des FARC et de l'ELN a eu lieu en début de semaine à La Havane, rappelle El Tiempo. À l’issue de la rencontre, le dirigeant des FARC, Timoleon Jimenez, a appelé son homologue de l'ELN, Nicolas Rodriguez, à suivre son exemple et à se joindre aux négociations de paix. L'ELN n'a pas encore répondu à cet appel, rapporte de son côté le journal El Heraldo. Mais s'il devait y avoir des pourparlers avec l’ELN, ils se feraient séparément de ceux des FARC. L'ONU en tout cas a salué l'appel des FARC, soulignant que la fin du conflit armé en Colombie n'est envisageable que si toutes les guérillas s'y engagent.