L’incident est qualifié « d’inhabituel ». C’est la première fois en tous cas que l’armée saoudienne fait état d’une attaque de cette ampleur contre le royaume. Le raid concerté des rebelles chiites houthis et des soldats fidèles à l’ancien homme fort du Yémen, Ali Abdallah Saleh, visait le poste-frontière de Najran, dans le sud de l’Arabie saoudite.
Trois soldats saoudiens ont été tués dans leur poste d’observation, mais selon l’agence saoudienne, les rebelles ont pu être repoussés avec le soutien des forces aériennes. Dix miliciens chiites auraient perdu la vie, toujours selon ce même communiqué. Le ministère de l’Intérieur saoudien annonçant de son côté la mort d’un garde-frontière lors d’une patrouille dans une autre zone.
L’Arabie saoudite a renforcé ses défenses. Artillerie, chars et postes de guet ont été installés à la frontière. Tandis que de l’autre côté, au Yémen, les habitants d’Aden font état des plus violentes explosions depuis un mois : tirs de mortiers et de chars sur un quartier proche de l’aéroport d’Aden par les milices houthis et redoublement des frappes aériennes par la coalition menée par Riyad.
■ Des armes iraniennes
Par ailleurs, on a appris que les milices chiites Houthis qui se battent contre la coalition saoudienne ont bien reçu des armes de l’Iran, et cela depuis au moins 2009, selon un rapport confidentiel d’experts de l’ONU dans un communiqué au Conseil de sécurité.