Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Véritable bombardement électoral : 12,5 millions de spots seront diffusés à la radio et à la télévision durant cette campagne. Financée par l'Etat, cette propagande permettra aux dix partis en lice et à leurs candidats de convaincre les électeurs de voter pour eux. A moins que ce prosélytisme massif ne les dissuade de se rendre aux urnes.
Dans plusieurs Etats du pays, cette campagne va se dérouler dans un climat d'insécurité et de violence. Il est également probable que le crime organisé s'infiltre dans ce processus électoral. Les partis politiques ont donc pris des mesures préventives pour s'assurer que leurs candidats, invités notamment à présenter leur curriculum vitae, ne sont pas liés, ni de près ni de loin, aux narcotrafiquants.
La disparition en septembre dernier des 43 étudiants d'Ayotzinapa a laissé des séquelles sur la vie politique mexicaine. Personne n'a oublié la responsabilité du maire d'Iguala dans cette affaire, et sa complicité avec les délinquants. Loin d'être isolé, ce cas a démontré la capacité de pénétration du crime organisé dans les rangs des partis politiques.