Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Washington souhaite l’ouverture d’une ambassade à La Havane le plus tôt possible, mais certaines exigences doivent être acceptées par Cuba, comme la liberté de mouvement des diplomates, et la possibilité pour les Cubains de se rendre dans cette ambassade sans entrave.
A priori, ce souhait américain ne sera pas exaucé avant le sommet des Amériques à Panama, même si la secrétaire d’Etat adjointe Roberta Jacobson le reconnaît : Barack Obama et Raul Castro vont se rencontrer d'autant que le président américain « savait, en prenant la décision de participer au sommet que Cuba était invité ».
« Je ne sais pas exactement quel genre d’interaction nous aurons, ajoute Roberta Jacobson, mais ce sera vraiment très utile, afin que nous puissions avancer concrètement, ouvrir des ambassades, et progresser dans nos relations bilatérales ».
La Havane a aussi ses exigences. Raul Castro demande le retrait de son pays de la liste des Etats soutenant le terrorisme. Et si la démarche est en cours aux Etats-Unis, les règles sont strictes, il faut six mois de délai pour que le département d’Etat introduise la requête auprès du Congrès, qui n’est pas très bien disposé en ce moment à l’égard du président des Etats-Unis.
Mais dans la coulisse, on s’active sur des dizaines d’autres dossiers, comme la circulation des devises, les échanges universitaires et les télécommunications, et ces sujets-là avancent, assure le département d’Etat, car les opérateurs économiques, dans les deux pays, ont tout à gagner dans ce rapprochement.