Le Premier ministre israélien a fait marche arrière jeudi après ses propos pendant la campagne électorale pour les législatives assurant qu’il n’y aurait pas d’Etat palestinien s’il était élu, rapporte le Washington Post. Mais cette volte-face ne semble pas avoir convaincu la Maison Blanche qui a déclaré que les propos de Netanyahou pourraient provoquer un changement de la position des Etats-Unis notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies. « Les mots comptent », a souligné le porte-parole de la Maison Blanche.
Pour le New York Times, les résultats de l’élection israélienne qui a reconduit le parti de Netanyahu compliquent le schéma pour Hillary Clinton, qui s’est toujours déclarée pour une solution à deux Etats, alors qu’elle se prépare pour la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Car, fait remarquer le journal, elle est à couteaux tirés avec les Juifs démocrates à propos du Premier ministre israélien et de la stratégie que les Etats-Unis devraient désormais adopter vis-à-vis d’Israël.
Aux Etats-Unis un nouvel incident met en cause des policiers blancs cette fois en Virginie
Une vidéo de l’arrestation violente circule sur la toile, et sur le site d’Excelsior. On y voit trois policiers blancs qui plaquent au sol un jeune noir. Le jeune Martese Johnson âgé de 20 ans, étudiant à l’Université de Virginie à Charlottesville dont il est vice-directeur du comité d’honneur, cité en exemple par ses amis, s’est vu refuser l’entrée à un pub irlandais le jour de la Saint-Patrick, explique le Daily Progress. Les policiers du département de contrôle des boissons alcooliques l’ont violemment menotté. Sur la vidéo, le jeune crie : « Je vais à l’Université de Virginie, maudits racistes ! ».
L’alliance des étudiants noirs a distribué sur le campus une photo de Johnson le visage en sang, rapporte Excelsior. Selon le Daily Progress, lors de son arrestation, la tête de l’étudiant a heurté un trottoir, ce qui a nécessité 10 points de suture. La présidente de l’Université de Virginie Teresa Sullivan a déclaré que l’unité de contrôle des boissons alcooliques devrait revoir ses relations avec l’université de Virginie, et plutôt se concentrer sur les établissements qui servent de l’alcool aux mineurs. Le gouverneur de Virginie a ouvert une enquête.
Au Mexique, le coût de la violence a atteint plus de 17% du PIB en 2014
C’est ce que révèle un rapport publié par l’Institut pour l’Economie et la Paix, cité dans Proceso. En valeur absolue, la violence a coûté à l’Etat mexicain l’an dernier 3 milliards de pesos, environ 185 millions d’Euros, trois fois plus que le budget consacré à la santé. En moyenne, cette violence (homicides, attaques, crime organisé) aurait coûté plus de 24 mille pesos par habitant, environ 1480 Euros. Un chiffre multiplié par deux dans des Etats comme le Guerrero.
En conséquence, les entreprises et les magasins investissent en moyenne 4 % de leurs frais en systèmes de sécurité, relève le journal. L’Institut se dit particulièrement préoccupé par le déclin constant de l’indice d’efficacité de la justice entre 2006 et 2013, indique El Sol de Mexico. La violence aurait diminué depuis 2011 selon les chiffres, qui peuvent être faussés prévient l’Institut, car seuls 8 % des violences et 23 % des attaques sont dénoncées par les victimes.
La CIDH a demandé au gouvernement mexicain de continuer à rechercher les 43 étudiants disparus
La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme a exhorté les autorités judiciaires à requalifier le délit en disparitions forcées, rapporte Excelsior. Et elle a insisté pour que les autorités poursuivent activement leurs recherches, souligne Proceso. Le groupe interdisciplinaire d’experts indépendants envoyés par la CIDH effectue une enquête sur la disparition le 26 septembre dernier de 43 étudiants dans la ville d’Iguala, dans l’Etat du Guerrero.
Près de six mois après leur disparition, les experts ont aussi demandé aux autorités qu’elles mettent en place un dispositif de santé pour les familles des victimes de la région. Pendant ce temps, informe le site La Opinion, trois caravanes de parents des étudiants disparus parcourent les Etats-Unis pour sensibiliser l’opinion publique et demander aux autorités américaines leur concours pour retrouver leurs enfants.
En Argentine, une ONG dénonce l’existence d’une dizaine de laboratoires de cocaïne dans la banlieue de Buenos Aires
Gustavo Vera, député de Buenos Aires et président de la Fondation La Alameda (qui lutte contre le travail forcé, la traite des enfants, le proxénétisme et le trafic de drogue) a présenté à la législature hier un rapport qui décrit le fonctionnement de 10 laboratoires de cocaïne pouvant chacun produire dix kilos par jour, par une bande organisée de mille hommes. Parmi eux, 300 péruviens armés de fusils automatiques FAL et AK47. Ils opèrent dans un quartier pauvre de la périphérie, à seulement 6 kilomètres de la Casa Rosada, le palais présidentiel, rapporte La Nación.
Le travail de cette Fondation avait amené le Pape François à déclarer que « la drogue avance en Argentine ». Il s’agirait d’une bande dirigée par un Péruvien, Marcos Antonio Estrada Gonzalez, qui aurait déjà fait de la prison, qui serait actuellement libre mais sous enquête judiciaire pour d’autres faits. Gustavo Vera a dénoncé l’inaction des autorités alors que de nombreux rapports et des voyages d’enquêteurs au Pérou avaient déjà révélé l’existence de cette bande organisée qui terrorise la population du quartier pauvre de Bajo Flores.