Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« J’ai pensé qu’il serait plus facile d’avoir seulement un téléphone pour mon travail et mes emails personnels… au lieu de deux. En y réfléchissant, j’aurais du simplement utiliser une deuxième adresse mail ».
Hillary Clinton n’ira pas plus loin, l’ancienne secrétaire d’Etat reconnait qu’elle a commis une erreur, mais elle ne présente pas d’excuses, car madame Clinton l’explique, cette procédure est autorisée, et le serveur utilisé, un serveur personnel certes, était celui que les services de renseignement avaient agréé pour Bill Clinton, alors président. Il n’y a donc pas eu de risque de piratage.
Toutes les correspondances ont été remises au département d’Etat, et les 55 000 mails professionnels seront rendus publics, ajoute l’ancienne secrétaire d’Etat qui affirme, agacée après 15 minutes de conférence de presse, avoir détruit tous ses messages personnels : « J’ai choisi de ne pas conserver mes emails privés. Les messages sur la préparation du mariage de Chelsea ou les détails des obsèques de ma mère ».
De nombreuses questions restent sans réponse, notamment l’éventuelle disparition de messages gênants. Hillary Clinton plaide la bonne foi, ce qui n’a pas convaincu ses adversaires politiques qui, à n’en pas douter, se serviront de cette affaire lors de son éventuelle candidature à la présidence.