Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Hillary Clinton vient d'ajouter une nouvelle casserole à celles déjà nombreuses qu'elle devra trainer quand elle sera officiellement candidate : l'affaire des courriels. Lorsqu'elle était secrétaire d'Etat dans l'administration Obama, au lieu de communiquer en utilisant le compte email de son ministère, elle a préféré utiliser un compte personnel sur lequel elle avait un contrôle total.
Or, tout officiel doit remettre ses courriels pour archivage. Sous la pression, l'ancienne First Lady a accepté de remettre au département d'Etat 55 000 des ses courriels. Mais les républicains la soupçonnent d'en avoir gardés, notamment ceux concernant les attentats de Benghazi, où son rôle n'a pas été jugé très clair.
L'ancienne secrétaire d'Etat a sans doute agi par accès de prudence, ne voulant pas que sa correspondance soit un jour rendue publique. A-t-elle voulu cacher quelque chose ? Aucune preuve pour le moment, mais cela souligne un manque de transparence qui a marqué toute sa carrière politique. Hillary Clinton cultive en effet un goût extrême pour le secret.
Les millions de dollars versés par des gouvernements étrangers à la fondation Clinton, ses cachets excessifs pour ses conférences, le peu de succès de son dernier livre ; tout cela crée un malaise. Ses partisans commencent à se demander s'il ne faudrait pas chercher des candidats de remplacement si « Hillary » ne s'avère pas la championne imbattable à laquelle tout le monde s'attendait.