Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Quinze jours pour passer de 100 fonctionnaires à 17 au sein de l'ambassade américaine à Caracas et imposer des visas pour tous les Américains qui viennent au Venezuela. Ces mesures, officielles depuis ce mardi, sont justifiées « au nom de la réciprocité ». Mais l'élément le plus symbolique, c'est sans doute cette liste de sept personnalités américaines interdites de visas, à commencer par l'ex-président Georges W. Bush. Motif invoqué par la résolution : « Ces personnes ont commis des actes terroristes et de graves violations des droits de l'homme. »
Véritable punition, cette résolution ne fait qu'appliquer la loi du talion qui semble régir les rapports entre les deux pays. En décembre dernier, le président Barack Obama avait dit oui aux sanctions contre plusieurs fonctionnaires vénézuéliens les accusant « de violations des droits de l'homme lors des manifestations de février 2014 ». Nicolas Maduro tient désormais son alibi en martelant depuis plusieurs jours que « les Etats-Unis auraient financé une tentative de coup d'Etat planifié par des officiers de l'aviation militaire vénézuélienne. »
Avec cette résolution, Nicolas Maduro part une nouvelle fois en croisade contre les Etats-Unis pour tenter de jouer sur la corde sensible des Vénézuéliens.