Le président vénézuélien accuse l’opposition de son pays d’avoir voulu créer le chaos en janvier, et voyant que cela ne fonctionnait pas, d’avoir « fomenté un coup d’Etat » qui aurait justifié l’intervention des Etats-Unis, rapporte El Universal. Dans un discours prononcé hier, Nicolas Maduro a exigé que cessent les sanctions, les menaces et les agressions contre le Venezuela.
« Je ne vais pas accepter une offense de plus de l’impérialisme américain », a-t-il déclaré, explique Ultimas Noticias. « Il faut respecter le Venezuela, maudits yanquis, respectez notre patrie, ça suffit » a-t-il fustigé, cité dans Tal Cual. Maduro a ajouté cependant qu’il souhaitait les « meilleures relations avec les Etats-Unis ».
Le président vénézuélien a justifié les arrestations de membres de l’opposition
Nicolas Maduro a déclaré hier qu’il sévirait « d’une main de fer contre tous ceux qui seraient impliqués dans des conspirations contre l’Etat », rapporte El Universal. Le maire de Caracas Antonio Ledezma, accusé de conspiration, a envoyé depuis la prison une lettre dans laquelle il appelle l’opposition à ne pas utiliser la violence, et à rester unie en vue des élections parlementaires en fin d’année. La détention du maire de Caracas préoccupe l’Union européenne, qui demande que la présomption d’innocence soit respectée, signale Ultimas Noticias.
Selon le président vénézuélien, c’est l’ambassade des Etats-Unis à Caracas qui sabote le pays par ses contacts avec des militaires, des journalistes et des entrepreneurs, précise El Universal. De son côté, le conseil de guerre de Caracas a convoqué la première audience d’un procès demain à l’encontre de dix militaires de l’armée de l’air, arrêtés entre mars et avril 2014 signale Ultimas Noticias. Ils sont accusés d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat pour renverser le président Maduro.
Selon l’éditorialiste du New York Times, Maduro « utiliserait n’importe quel prétexte pour emprisonner ses opposants ». Il s’agit selon le journal d’une stratégie de diversion d’un « homme d’Etat incapable de gérer l’état lamentable de l’économie du pays et la détérioration rapide de la qualité de vie des habitants malgré les plus grandes réserves mondiales de pétrole ».
En Colombie, le processus de paix doit reprendre demain à La Havane entre le gouvernement et la guérilla des Farc
Les discussions porteront sur la question des victimes et aussi sur le désarmement. Dans un entretien au journal El Tiempo, l’ancien président du Costa Rica et Prix Nobel de la paix, Oscar Arias, déclare que si la volonté est là pour arriver à un accord de paix, « il n’y a plus de justification à conserver les armes, les Farc doivent donc les remettre ». Comme ce qui a été fait en Amérique centrale « où elles ont été brûlées symboliquement », rappelle-t-il. Le processus sera certainement long, prévient-il, mais tout le monde a les yeux rivés sur La Havane, dit-il.
Pendant ce temps, dans le nord-est du pays, une bande de douze personnes a été arrêtée, fruit d’une enquête démarrée en août dernier précise El Colombiano. Onze hommes et une femme sont accusés d’enlèvements, extorsion, délinquance organisée. Ils enlevaient des personnes et les revendaient à la guérilla de l’ELN, l’Armée de libération nationale, pour 300 millions de pesos selon le bureau du procureur (environ 100 000 euros), précise le journal. L’ELN n’a pas encore officiellement entamé de négociations de paix avec le gouvernement.
La phrase du pape François qui ne passe pas : il s’est inquiété de la possible « mexicanisation » de l’Argentine
« Espérons qu’il est encore temps d’éviter la mexicanisation », a averti le pape argentin, préoccupé par le développement du trafic de drogue en Argentine. Une petite phrase qui a parcouru le monde, rapporte La Nación. Le ministère mexicain des Affaires étrangères pourrait envoyer une note diplomatique au Vatican, en demandant au pape de ne pas stigmatiser le Mexique par ses propos, explique le quotidien mexicain Excelsior.
L’Eglise catholique argentine signale depuis plusieurs années l’augmentation du trafic de drogue dans ce pays. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’« au lieu de stigmatiser le Mexique ou toute autre région, il vaudrait mieux trouver des espaces de dialogue et de reconnaissance des efforts que nous déployons sur un sujet qui nous préoccupe ».
A Cuba s’est ouvert hier le traditionnel festival du cigare
Un festival marqué cette année par le rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et Cuba, rappelle Infolatam, et l’espoir que la levée de l’embargo permette enfin la commercialisation des cigares cubains vers le marché américain, interdite depuis 50 ans.
Un marché potentiel important, même si les vice-présidents de l’entreprise Habanos S.A. ne veulent pas faire de spéculation dans l’immédiat. Il leur faudra faire face à de rudes concurrents qui défendront avec acharnement leur place explique Prensa Latina, et les consommateurs américains se sont habitués à fumer d’autres tabacs. Il faudra donc mettre en place une stratégie pour reconquérir leurs papilles.