Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Devant un parterre bien rempli de journalistes mais seulement 200 à 300 Vénézuéliens, il ne restait vendredi que l'ex-députée Maria Corina Machado comme seule dernière grande figure de l'opposition radicale. Arborant le fameux communiqué appelant à « un accord national pour la transition », signé par Antonio Ledezma et considéré comme « un délit » par le président Maduro, elle a affiché tout son soutien au maire de Caracas :
« Aujourd'hui, Antonio Ledezma, Leopoldo Lopez et les étudiants sont ce qu'il y a de mieux dans ce pays, a-t-elle déclaré. Ils se sont dressés face à un régime cruel, désespéré et en phase terminale. Bientôt, démocratiquement et dans le respect de la Constitution, nous obtiendrons la transition. Vive Antonio Ledezma ! »
En réaction, les membres présents de l'opposition ont appelé vendredi soir à un « cacerolazo », ces fameux concerts de casseroles. Une proposition qui a déconcerté Kevin, étudiant de la UCV, la principale faculté publique de Caracas : « C'est vraiment insuffisant. Il faudrait une action beaucoup plus forte. Un « cacerolazo » contre l'arrestation du maire, au gouvernement, ça ne lui fait ni chaud ni froid ! Ce qui attire son attention, c'est quand les gens sont dans la rue comme ce qui s'est passé l'an dernier. J'attends vraiment que l'opposition ait plus d'idées ! »
Il n'y avait dans les environs aucune présence policière. Le rassemblement s'est terminé sans incidents.