L’intervention s’est produite autour de 17h jeudi après-midi. Selon le témoignage de l’épouse d’Antonio Ledezma, plusieurs dizaines de membres des services de renseignement seraient intervenus dans les locaux du maire. L’épouse de ce dernier précise qu'il aurait été « frappé », avant d’être « emmené dans des véhicules blindés sans pouvoir s’exprimer ».
Le président vénézuelien a répondu peu après avec une intervention à la télévision. Nicolas Maduro accuse le maire de Caracas, qu'il surnomme « le vampire », d'être l'un des instigateurs d'un coup d'Etat soutenu par les Etats-Unis et la Colombie. Il assure que la procédure sera conforme à la justice du pays. A en croire Nicolas Maduro, « Antonio Ledezma doit être inculpé pour les délits commis contre la paix et contre la Constitution ». Au centre de ces accusations, il y a notamment un communiqué signé la semaine dernière par le maire de la grande Caracas appelant à un « accord national pour la transition ».
Immédiatement, l’ensemble de l’opposition a condamné cette arrestation, raconte le correspondant de RFI à Caracas Julien Gonzalez. Le leader et ex-candidat de l’élection présidentielle Henrique Capriles a dénoncé jeudi soir « la disparition d’Antonio Ledezma par les services de renseignement ». Washington a immédiatement démenti les accusations portées par le président vénézuelien sur une participation américaine à ce coup d'Etat supposé.