Beaucoup de journaux latino-américains en parlent. Nicolas Maduro a vivement réagi à un article du journal espagnol ABC qui accuse le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne d’être impliqué dans un trafic de drogue. Une enquête de la justice américaine est en cours, selon ABC. Le quotidien s’appuie sur le témoignage de l’ancien garde du corps de Diosdado Cabello, qui fut également garde du corps de l’ancien président Hugo Chavez.
Nicolas Maduro, lui, dénonce un complot « monstrueux et vulgaire » contre le président de l’Assemblée nationale, un complot orchestré selon lui depuis Miami. C’est à lire dansEl Nacional. Dans les colonnes du journal, le président vénézuélien réitère sa confiance en Diosdado Cabello. « Il est attaqué parce qu’il est loyal à la révolution bolivarienne », explique Nicolas Maduro. Des propos repris également dans le journal brésilien O Estadao.
Pour le site d’information Infolatam, il n’est pas étonnant que Maduro défende avec vigueur son rival Diosdado Cabello. Les deux hommes forment le « duo dirigeant » du Venezuela. « Ils paient le prix de leurs erreurs politiques et n’ont pas d’autre choix que d’afficher publiquement leur soutien mutuel s’ils veulent survivre politiquement ». Les Etats-Unis pour l’instant refusent de confirmer l’existence d’une enquête contre Diosdado Cabello. Mais selon le sous-secrétaire d’Etat adjoint William Brownfield, les informations divulguées par ABC sont « cohérentes ».
Michelle Obama sans voile en Arabie saoudite
Le président américain Barack Obama a fait escale à Riyad pour présenter ses condoléances après la mort d'Abdallah et pour parler avec son successeur, le roi Salman. Mais ce que la presse américaine retient avant tout c’est que l’épouse de Barack Obama est apparue cheveux au vent, non voilée, contrairement aux exigences de la loi saoudienne.
Du coup certains quotidiens y vont de leurs spéculations : « Peut-être était-ce un acte politique », commente le Washington Post qui rappelle toutefois que Barack Obama ne voulait justement pas faire de politique lors de cette visite. Une façon de dire qu’il n’allait pas évoquer le cas du bloggeur Raid Badawi. Et le Washington Post de conclure : le problème c’est que la simple décision de porter ou non le voile dans un pays comme l’Arabie saoudite peut être considéré comme un acte politique.
Fidel Castro approuve les nouvelles relations entre Washington et La Havane
Les Etats-Unis qualifient de « signe positif » la réaction de Fidel Castro sur le rapprochement entre les deux pays. Mardi le 27 janvier 2015, l'ancien président cubain s’est pour la première fois prononcé sur la normalisation des relations entre Washington et La Havane. Dans une lettre publiée entre autres en Une de Granma, il déclare : « Je n'ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis, et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits ».
Des propos qui selon le Miami Herald approuvent implicitement le changement dans les relations entre les deux pays. « Il fallait que ce texte soit publié sur la manchette de Granma », analyse un expert américain, « cela donne une caution à ce qui s’est passé entre Cuba et les Etats-Unis. »Et le politologue de continuer : « Fidel Castro a perdu beaucoup d’influence sur le gouvernement mais ses mots ont un poids symbolique car il reste une autorité dans le pays en tant que père de la révolution ».
Une afro-américaine pour diriger le ministère de la Justice ?
Ce mercredi 28 janvier 2015, la commission des Affaires judiciaires du Sénat américain va interroger la candidate désignée pour succéder au ministre de la Justice Eric Holder. Lorretta Lynch attend la confirmation du Sénat. Si c’est le cas, elle deviendrait la première femme afro-américaine à occuper ce poste, écrit USA Today. L’audience doit durer deux jours.
D’après Politico, il y a de fortes chances que les républicains du Sénat acceptent la désignation de Lorretta Lynch. Mais l’audience promet toutefois d’être rude. La procureure doit faire face à des questions sur l’immigration et la guerre contre le terrorisme. « Ce qui se jouera en toile de fond », explique Politico, c’est bien sûr « la bataille entre le Congrès et la Maison Blanche ».