Il aura fallu très exactement 40 jours au Comandante pour s’exprimer sur la normalisation des relations entre La Havane et Washington. Ce rapprochement historique, annoncé simultanément le 17 décembre dernier par les présidents américains et cubains, Barack Obama et Raul Castro, a reçu un soutien mitigé du père de la révolution cubaine.
Fidel a appuyé la politique de son plus jeune frère Raul envers Washington, tout en nuançant son enthousiasme. Il n’a pas manqué de rappeler qu’il n'avait aucune confiance dans la politique des Etats-Unis, mais qu’il ne rejetait pas une solution pacifique au conflit et d’ajouter qu’il se poserait « toujours en défenseur de la coopération et de l’amitié entre tous les peuples du monde », y compris des « adversaires politiques » de Cuba.
Cela faisait plus d’un an que Fidel Castro n’était pas apparu en public. La longue absence et le grand âge de l’ancien dirigeant, 88 ans, faisait qu'on le tenait pour mort. Un décès annoncé à tort et abondamment relayée sur la Toile pas plus tard que le 9 janvier dernier.