Escalade des intimidations contre l'opposition au Venezuela

Le climat politique reste très tendu au Venezuela. Hier lundi, des députés du parti socialiste au pouvoir ont demandé au parquet de Caracas d’ouvrir une enquête contre un dirigeant de l'opposition, Julio Borges. Il est accusé de conspiration contre le président Nicolas Maduro. Il y a quelques jours, le maire de Caracas, autre figure de l’opposition, avait déjà été arrêté sous le même motif.

Selon le président du groupe parlementaire socialiste à l’origine de la demande d’enquête contre Julio Borges, il existe des preuves qui montrent l’implication de l’opposant dans une tentative de coup d’Etat. Le problème c’est que ces preuves n’ont pas encore été présentées au grand public. Dans une autre affaire, celle du maire de Caracas arrêté pour le même motif, le président Nicolas Maduro qui avait demandé son inculpation n’avait pas non plus communiqué d’éléments de preuve au public.

Une diversion ?

En tout cas, les deux accusés, qui nient les faits, estiment que le gouvernement veut faire diversion pour détourner l’attention des Vénézuéliens de la crise économique qui frappe le pays de plein fouet.

A cette offensive contre l’opposition s’ajoute une nouvelle attaque verbale contre les Etats-Unis. Dans un discours retransmis à la télévision hier lundi, Nicolas Maduro s’en est pris à Barack Obama, à qui il a demandé d’arrêter de déstabiliser le gouvernement vénézuélien. « Ces maudits yankees doivent respecter notre patrie », a déclaré le président.

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