Le président colombien Juan Manuel Santos a choisi une visite officielle en Espagne pour faire la déclaration tant attendue : mardi 3 mars, cinq généraux et un amiral de l'armée colombienne se rendent à la Havane où ils vont rejoindre une sous-commission des FARC, en charge des questions militaires.
Si la capitale cubaine accueille les pourparlers politiques entre le gouvernement et la guérilla depuis la fin de l'année 2012, c'est la première fois que les véritables acteurs du conflit armé se retrouvent autour de la même table. Leur mission : négocier un cessez-le-feu bilatéral qui pourrait déboucher sur la fin de la guerre qui déchire la Colombie depuis plus de 50 ans.
Il y a un peu plus de deux mois, pour Noël, les FARC déclaraient pour la première fois un cessez-le-feu unilatéral illimité, un geste de bonne foi, selon Bogota. Malgré tout, le président colombien affiche aujourd'hui sa prudence : « Un cessez-le-feu bilatéral doit remplir des conditions extrêmement claires, c'est un sujet complexe », souligne Juan Manuel Santos. La cessation des hostilités s'intègre dans le cinquième et dernier point de l'agenda des pourparlers, celui de la fin du conflit qui comprend le désarmement, la démobilisation et la réintégration des guérilléros dans la société.