Les FARC libèrent un soldat colombien et relancent l’espoir de paix

La guérilla colombienne des FARC annonce avoir libéré, vendredi 26 décembre, un soldat colombien. Il avait été capturé le 19 décembre, près d'une semaine après le début de la trêve unilatérale illimitée décrétée par les rebelles. Le militaire a été remis à une commission humanitaire composée de représentants du Comité international de la Croix-Rouge, de Cuba et de la Norvège, pays garants des pourparlers de paix entre les FARC et le gouvernement. Ces négociations avancent difficilement, mais la libération de ce soldat relance l’espoir.

« Un nouveau pas dans la bonne direction. » Voilà comment le président colombien a accueilli la nouvelle. Juan Manuel Santos, qui a fait du processus de paix avec la guérilla des FARC, l’un des dossiers principaux de son mandat, a écrit sur Twitter qu’il espérait que la libération de Carlos Becerra Ojeda « soit une démonstration d'une décision irréversible de mettre un terme au conflit ».

Mais les points de désaccord sont encore nombreux. Les deux parties ont notamment une approche différente du statut des combattants capturés. « Après cette libération, nous insistons sur le fait que l’Etat doit reconnaître le statut de prisonnier de guerre dans le conflit armé, martèle Pablo Catatumbo, le porte-parole des négociateurs des FARC à La Havane. Pour lui, ce statut est d'autant plus important qu'il garantit à la personne capturée durant un combat des droits et une protection : la force qui le capture est ainsi obligée de le protéger ».

Le soldat avait été fait prisonnier la semaine dernière, lors d’un accrochage qui s'était produit quelques heures avant l'entrée en vigueur d'une « interruption des hostilités » illimitée décrétée par la rébellion. Une trêve unilatérale, puisque le président Santos s’oppose à tout cessez-le-feu militaire avant un accord définitif.

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