José Mujica, dit « pepe », laisse à Tabaré Vazquez un pays en bonne santé économique. Mais le nouveau président va très vite devoir annoncer des réformes dans le secteur éducatif, une promesse de campagne non tenue par son prédécesseur. Le politologue Alejandro Laurido estime même que, d'une certaine façon, le pays a reculé sur la question.
« Mujica n'a pas mis en place de mauvaises mesures. C'est juste qu'il n'a rien fait pour l'éducation. Et comme les autres pays du monde, eux, ont avancé, on peut parler d'un recul de l'Uruguay. Aujourd'hui, les gens réclament des changements. Vazquez l'a compris. C'est pour ça qu'il a nommé une ministre de l'Education qui a du caractère, qui aime que les choses avancent et qui a déjà mené à bien la réforme de la Santé. »
Parmi les autres défis auquel il va devoir faire face : l'insécurité et la modernisation des infrastructures. Plusieurs milliards de dollars d'investissements sont indispensables si le pays veut continuer à croître. « On parle de montants considérables pour l'Uruguay compte tenu de sa capacité d'endettement. Il va falloir trouver des fonds privés soit étrangers, soit uruguayens, ce que Mujica n'a pas réussi à faire », explique Alejandro Laurido.
Le style de Tabaré Vazquez, plus réservé que José Mujica, importe peu aux Uruguayens. Plus que l'homme, ce qui compte, c'est le parti auquel il appartient. Et après dix ans au pouvoir, le Frente Amplio des deux hommes continue de faire recette.