A la Une: Obama demande au Congrès une guerre contre le groupe EI

Une nouvelle qui fait la Une de nombreux quotidiens ce matin. Barack Obama demande une autorisation pour trois ans afin de continuer les frappes contre l’organisation terroriste et engager les forces spéciales en Irak et en Syrie. Mais, selon le quotidien, il a tenu à rassurer ses compatriotes en précisant « qu’aucune nouvelle intervention terrestre d’envergure au Moyen-Orient » ne serait lancée.

Le New York Times rappelle que Barack Obama n’a pas attendu le feu vert des élus américains pour entamer dès août dernier les opérations menées par la coalition. Sous le titre : « Obama veut obtenir une autorisation étendue pour mener la guerre contre Daesh », l’éditorialiste du New York Times nous explique qu’en demandant une autorisation pour trois ans le président évite de léguer une situation compliquée et non-désirée à son successeur à la Maison Blanche.

Quels sont les grands axes de ce texte remis au Congrès ?

Dans l’analyse du document, l’éditorialiste pointe du doigt quelques paramètres particuliers : cette autorisation permet d’attaquer à la fois le groupe terroriste, mais également toutes personnes ou forces qui y seraient associées ; cette autorisation ne comporte aucune restriction géographique, puisque selon le texte, Daesh « a annoncé son intention de prendre plus de territoires » que ceux qu’ils occupent actuellement, c'est-à-dire une partie de l’Irak et une partie de la Syrie.

Ce texte est un compromis de la Maison Blanche qui doit contenter les deux partis politiques : d’un côté l’attachement des républicains à un exécutif fort et hostile à toutes restrictions militaires, et de l’autre prendre en compte le traumatisme toujours présent chez les démocrates suite à l’intervention américaine en Irak en 2003. Des démocrates qui restent très sceptiques quant au déploiement de troupes au sol.

Honduras : quatre policiers militaires ont été arrêtés, pris en flagrant délit d’enlèvement

Une histoire qui fait la Une du quotidien El Heraldo. Ces quatre hommes arrêtés font partie de la PMOP, la police militaire de l’ordre public. Une nouvelle force créée par le président Juan Orlando Hernandez pour lutter contre le crime organisé, ce qui rend encore plus incroyable cette affaire.

Pour résumer : quatre hommes entrent dans un commerce et demandent à Luis Portillo Betancourth de les accompagner, car ils ont un mandat d’arrêt contre lui. Le commerçant résiste, mais finalement suit les quatre militaires après avoir été menacé, il monte dans une voiture. C’est à ce moment-là qu’il entend les quatre militaires confirmer au téléphone qu’ils le détiennent. Il entend la réponse de l’interlocuteur : « il faut le tuer ». Juste après, les quatre militaires lui disent que s’il paye une rançon de 120 000 lempiras, soit un peu moins de 5 000 euros, ils ne lui feront aucun mal.

Les ravisseurs n’ont pas remarqué que le beau-frère du commerçant les suivait en voiture. Ce dernier prévient les forces de l’ordre qui interceptent le véhicule cinq minutes plus tard. Une affaire « lamentable » selon le chef de l’état-major des forces armées, surtout que l’un des quatre ravisseurs était visé par un mandat d’arrêt pour vol aggravé et possession illégale d’arme à feu.

Au Mexique, la corruption est également au cœur des débats

C’est même le thème de l’année au Mexique selon l’éditorialiste d’El Universal. Le thème pour lequel la société a de grandes attentes et que le gouvernement fédéral tente de faire passer au premier plan, selon le journaliste qui estime que les derniers événements démontrent à quel point ce sujet va continuer à faire couler de l’encre.

Ce mardi, Carlos Mateo Aguirre, le frère de l’ancien gouverneur de l’Etat du Guerrero, qui a lui démissionné suite à l’affaire des 43 étudiants disparus, a été arrêté avec cinq autres personnes. Ils sont accusés d’avoir détourné de l’argent public pour un montant total de 287 millions de pesos, soit près de 17 millions d’euros.

Une affaire qui démontre à quel point la corruption est endémique au Mexique, mais qui est sortie dans la presse alors que débute le processus électoral pour l’élection d’une douzaine de gouverneurs, dont celui du Guerrero. Du coup, El Universal se pose bien entendu la question, est-ce que ces arrestations sont liées aux élections ou existe-il une réelle volonté de lutter contre la corruption ? Ce qui amène l’éditorialiste à réclamer la mise en place d’un véritable système national anticorruption. Une idée qui a été soulevée par le président Enrique Peña Nieto, mais qui n’a pas encore trouvé d’écho dans la classe politique.

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