La Cour suprême canadienne autorise l’aide médicale à mourir

La Cour suprême du Canada a levé ce vendredi 6 février les obstacles du Code criminel qui interdisait à un médecin d'abréger les souffrances d'un malade. Cela confirme donc une loi sur les fins de vie adoptée par le Québec en juin dernier.

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Il y a 22 ans, le plus haut tribunal du pays avait rejeté la demande d’une citoyenne atteinte de la maladie de Lou Gehrig de l’aider à mourir. Depuis, plusieurs pays européens et deux Etats américains ont adopté des législations en faveur de l’euthanasie. Le Québec dispose depuis juin dernier d’une loi balisant de façon très encadrée certaines demandes de patients en fin de vie.

En cas de souffrances physiques ou psychiques intolérables, des adultes aptes à prendre des décisions peuvent demander à leur médecin d’abréger leurs souffrances. Il faut pour cela avoir plusieurs entretiens avec son praticien qui en réfère à un collègue indépendant avant de prendre sa décision.

Le jugement de la Cour suprême oblige désormais les gouvernements des provinces canadiennes et du gouvernement central à revoir leur législation. Les élus disposent d’un an pour s’ajuster, afin d’éviter à des Canadiens en proie à des souffrances intolérables ne soient condamnés à une vie de douleur.

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