Coupes budgétaires: le Mexique au régime sec

Le gouvernement du président Pena Nieto a décidé de réduire de 7,2 milliards d’euros les dépenses publiques de cette année. Ce qui représente 0,7 pour cent du Produit intérieur brut. Deux tiers des réductions concernent les dépenses courantes et le tiers restant les projets d’infrastructures.

Le Mexique a donc décidé de se serrer la ceinture. Et cela de manière préventive, car le gouvernement veut anticiper les conséquences d’une augmentation de la volatilité des marchés financiers, des perspectives en baisse de la croissance mondiale et de la dégringolade des prix du pétrole, qui pourraient bien stagner à leur niveau actuel durant plusieurs années.

Cette réduction des dépenses budgétaires aura notamment pour effet de suspendre la construction d’un train à grande vitesse entre les villes de Mexico et Querétaro. En revanche, le projet de nouvel aéroport dans la capitale n’est pas abandonné. En ce qui concerne les dépenses courantes, le budget de la sécurité ne sera pas touché par ces mesures de rigueur qui affectent principalement la Compagnie des pétroles mexicains (Pemex), qui a déjà vu le prix du brut qu’elle produit passer de 100 à 40 dollars le baril.

Si le secteur patronal a applaudi à l’annonce de ces ajustements, certains économistes considèrent qu’ils auront un impact négatif sur la création d’emploi et sur les investissements. Et en fin de compte, sur la croissance du Mexique, qui risque bien de rester en-dessous de la barre des 3%.

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