Hier, la procureure, Viviana Fein, en charge du dossier a auditionné le seul accusé dans ce dossier. Il s’agit de Diego Lagomarsino, un informaticien qui travaillait pour Alberto Nisman dans le dossier de l’attentat de l’AMIA, perpétré en 1994 et qui avait fait 84 morts. La presse argentine est unanime, « Viviana Fein contredit la présidente : Lagomarsino n’est pas suspecté dans la mort de Nisman » titre ainsi Clarin. La présidente Cristina Kirchner, tout comme son gouvernement, avait pointé du doigt à plusieurs reprises cet informaticien, proche d’Alberto Nisman nous rappelle La Nacion. C’est lui qui a prêté l’arme qui a tué le procureur. Une demande express d’Alberto Nisman la veille de sa mort, rappelle Clarin. Pour Viviana Fein, la seule charge retenue contre Diego Lagomarsino est celle qui a trait au prêt de l’arme, un acte passible de 1 à 6 ans de prison. La procureure a tenu à préciser qu’il n’était aucunement accusé de crime.
Viviana Fein a également tenu à démentir une information révélée par Cristina Kirchner. Selon Clarin et La Nacion, Alberto Nisman n’a pas décidé d’interrompre ses vacances pour venir annoncer il y a deux semaines qu’il souhaitait entendre la présidente dans le dossier de l’AMIA, car il estimait qu’elle couvrait les auteurs de l’attentat, contrairement à ce qu’annonçait depuis plusieurs jours Cristina Kirchner. Hier, Viviana Fein a montré les preuves, apportées par la compagnie espagnole Iberia, que son retour avait bien été programmé pour cette date au moment de l’achat des billets. Une information qui a de nouveau été démentie par Cristina Kirchner qui a publié sur le compte Twitter de la présidence un message sur Whatsapp de Nisman qui dit rentré plus vite que prévu en Argentine, et cette question « Croit-on Nisman ou la procureure Fein ? ». Un message qui soulève de nombreuses questions estime La Nacion, par exemple : comment se fait-il que la présidence en sache plus que la justice ?
Au Costa Rica: ouverture hier du 3e sommet de la Celac
Depuis hier, les chefs d’État sud-américains sont réunis dans le cadre de ce 3e sommet de la Celac, c'est-à-dire la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes. Un sommet qui compte sur la présence de Raul Castro, le président cubain. Et selon le quotidien costaricien La Nacion, Raul Castro a profité de cette exposition médiatique pour préciser la position de La Havane et lancer des avertissements aux États-Unis concernant le rapprochement diplomatique entre les deux pays.
Raul Castro a réitéré son appel en faveur de la fin de l’embargo et, chose nouvelle, il demande aux États-Unis de rendre le territoire sur lequel la base de Guantanamo a été construite. En fait, à travers ce discours, Raul Castro a cherché à calmer les ardeurs de ces concitoyens et des Américains selon La Nacion. Cuba ne se laissera pas berner dans ce processus, le régime n’acceptera de pression de personne et en aucun cas il n’acceptera d'évoquer ses affaires internes. Aujourd’hui, un communiqué de la Celac devrait être rendu public. Un texte de soutien au rétablissement des relations entre les États-Unis et Cuba et qui condamne l’embargo américain en vigueur depuis 55 ans.
Au Venezuela, les révélations sur le cartel de los Soles continuent de faire couler de l’encre
Les révélations de Leamsy Salazar (qui est désormais entre les mains de la police fédérale américaine), l’ancien garde du corps du président de l’Assemblée nationale vénézuélienne Diosdado Cabello (qui serait le chef du cartel de Los Soles), augmentent les chances du Venezuela d’être considéré comme un « État hors-la-loi ». C’est le titre d’un article du quotidien El Nacional.
Selon les experts interrogés par le journal, le Venezuela remplit désormais tous les critères d’un État hors-la-loi. Ces experts précisent que si les accusations à l’encontre de Diosdado Cabello se révèlent exactes, il pourrait être poursuivi par n’importe quel tribunal, car il ne dispose d’aucune immunité. Mais ces experts précisent tout de même que le Venezuela, en tout cas actuellement, ne donnerait jamais son accord à une demande d’extradition américaine. El Nacional, qui a interrogé le directeur du journal espagnol ABC, à l’origine de ces révélations, estime que la justice américaine fera tout son possible pour mener à terme cette enquête. La raison est simple selon Bieto Rubio, directeur d’ABC, le Venezuela est complice des Farc (les forces armées révolutionnaires de Colombie) dans l’acheminement de tonnes de cocaïne en direction des États-Unis.