En Argentine, la polémique suite à la mort du procureur Alberto Nisman, en charge du dossier de l’attentat de 1994 contre l'AMIA, un centre communautaire juif continue de faire rage. Hier, la communauté juive de Buenos Aires s’est rassemblée massivement devant le bâtiment de l’AMIA pour réclamer que justice soit faite dans cette affaire, nous apprend Clarin. Les manifestants n’avaient de cesse de répéter que ce dossier continue de faire des morts, en évoquant celle du procureur, qui s’ajoute aux 85 personnes décédées en 1994.
Et pendant que la communauté juive manifeste, l’enquête progresse. Selon le quotidien chilien El Mercurio, une plainte aurait été déposée contre le secrétaire à la sécurité du gouvernement argentin, Sergi Berni. Sa présence dans l’appartement d’Alberto Nisman, avant que le procureur et le juge en charge de l’affaire n’arrivent sur les lieux soulève de nombreuses interrogations. C’est Juan Ricardo Mussa, un dirigeant péroniste qui a déposé cette plainte pour « inaccomplissement des devoirs d’un fonctionnaire public » et pour « dissimulation d’homicide ». De nouvelles révélations ont également filtré dans la presse argentine. Selon Clarin : la porte de service de l’appartement d’Alberto Nisman n’était pas fermée, contrairement à ce qui avait été dit dans un premier temps, et une troisième porte d’accès à l’appartement existait.
Des données qui pourraient bien faire évoluer la thèse du suicide vers celle de l’homicide. Même Cristina Kirchner semble avoir changé de position puisque, selon La Nacion, elle pencherait désormais pour la thèse de l’homicide. C’est en tout cas ce qu’elle laisse entendre dans un de ses derniers messages postés sur Twitter.
Venezuela : Maduro annonce des mesures économiques
Au Venezuela, Nicolas Maduro a présenté hier des mesures économiques pour permettre à son pays d'éviter la crise malgré la chute du prix de pétrole. « Le président a annoncé le maintien des 3 taux de changes officiels du pays, la hausse de 15 % du salaire minimum et l'ouverture d'un débat sur une future hausse du prix de l'essence », rapporte El Universal. « C'est surtout la dernière mesure qui a du mal à passer dans un pays où un plein d'essence coûte moins cher qu'une bouteille d'eau » prévient El Nacional.
« Il est évident qu'ils ne pourront pas réaliser les changements dont l'économie du pays a réellement besoin, si la seule chose qui les intéresse est de se maintenir au pouvoir d'un pays pauvre qui se recroqueville de plus en plus sur lui-même », fustige l'éditorialiste de Tal Cual qui poursuit : « On sent la peur, la terreur d'annoncer ce qu'ils savent déjà. Sera-t-il possible d'éviter les pénuries de produits aussi essentiels que la nourriture et les médicaments avec un dollar à 6,30 bolivars alors que le billet vert atteint 177 bolivars sur le marché noir ? Nicolas Maduro ne peut pas dire la vérité, car il sait que son gouvernement conduit le pays au bord du précipice », estime Tal Cual.
USA : Les républicains du Congrès invitent Benyamin Netanyahu
Ce mercredi a eu lieu la première grande confrontation entre le président Barack Obama et la nouvelle majorité républicaine au Congrès. C'est un véritable coup de tonnerre qui a résonné hier au-dessus du Capitole. Un tonnerre lancé par le président de la Chambre des représentants. John Boehner a annoncé qu'il avait invité Benyamin Netanyahu à tenir un discours devant les deux Chambres du Congrès américain, le 11 février. Deux hics, constate USA Today : premièrement, ni John Boehner, ni Benyamin Netanyahu n'ont jugé nécessaire d'informer la Maison Blanche de cette visite. Deuxièmement, le discours du Premier ministre israélien interviendra en plein débat américain sur la politique à adopter face à l'Iran.
Les républicains souhaitent en effet adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran, de manière préventive. Une façon de contraindre l'Iran à signer l'accord sur le nucléaire avant la date-butoir du 1er juillet. Mais, comme le rappelle USA Today, Barack Obama a d'ores et déjà annoncé qu'il opposera son véto à une telle législation. Pour le président, de nouvelles sanctions contre Téhéran risqueraient de mettre les négociations en péril. Le Boston Globe de son côté se penche sur le jeu politique de Benjamin Netanyahu. « Le Premier ministre israélien, en pleine campagne électorale, espère gagner quelques points chez lui, en Israël, en ayant le rare privilège de s'adresser aux deux Chambres du Congrès américain en tant que dirigeant étranger », constate le quotidien qui conclut : « En même temps, Benyamin Netanyahu prend aussi un risque en acceptant cette invitation : le risque de glacer un peu plus les relations déjà très froides avec l'administration Obama ».