Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Dès leur arrivée à Port-au-Prince, les membres du Conseil de sécurité ont tenu à exprimer leur avis sur la crise institutionnelle. L'ONU exhorte les acteurs politiques à travailler ensemble pour assurer les élections au plus tôt. En retour, le président Michel Martelly explique qu'il ne veut pas garder le pouvoir pour lui.
« Pour moi, ce serait mieux d'avoir des élections au plus tard en mai, pour éviter que le vide institutionnel, en ce que a trait au Parlement, ne dure trop longtemps. Des présidents peuvent avoir envie de gérer par décret mais ce n'est pas mon cas. Je voulais tout simplement renforcer les institutions. »
« Selon certains experts, a-t-il ajouté, on devrait attendre au moins cinq à six mois pour avoir des élections, ce qui nous amène à juillet-août. Quand on pense à deux tours, à chaque fois, il faut attendre les résultats, les contestations, ça nous amène à octobre. Donc j'ai l'impression qu'à ce moment-là, ceux qui proposent des élections dans six mois parlent d'un tour. Mais pour nous, ça serait important si on pouvait au moins avoir un premier tour pour les législatives d'ici mai. »
Quant aux doutes qui existent déjà sur l'indépendance du conseil électoral, Michel Martelly a expliqué que les secteurs de la société civile, qui ont nommé les conseillers, devaient s'arranger entre eux, mais qu'il fallait aller de l'avant. En trois ans, Haïti en est déjà à son sixième conseil électoral alors qu'aucun scrutin n'a pu être organisé.