Aucun doute là-dessus: le 21 janvier 2015 fera date dans les relations entre les Etats-Unis et Cuba. Après plus d'un demi-siècle d'hostilité, de défiance, sans parler de nombreuses tentatives d'assassinat visant Fidel Castro, les deux pays veulent rétablir leurs relations diplomatiques, rompues depuis 1961.
Au menu des pourparlers qui se dérouleront à huis clos: la mise en place d'un calendrier fixant les étapes du rapprochement diplomatique. Les Américains souhaitent, dans un premier temps, faciliter le travail de leurs diplomates. Pour l'instant, leur nombre est limité tout comme leurs possibilités de déplacement sur l’île.
Avant d'entamer les discussions, les deux pays ont multiplié les gestes de bonne volonté: le gouvernement cubain a libéré 53 prisonniers politiques. Les autorités américaines, elles, ont allégé les restrictions commerciales ainsi que celles portant sur les voyages. Mais elles n'ont pas touché à l'embargo, le plus ancien au monde. Seul le Congrès peut lever ces sanctions économiques. Mais la majorité républicaine a déjà fait savoir qu'elle s'opposera à tout changement dans les relations avec Cuba.
Pour Marie-Laure Geoffroy, spécialiste de Cuba cette rencontre est bien sûr un événement historique, même si elle s'inscrit « dans un cadre relativement pré défini », celui des discussions bilatérales sur l'immgration. Même si d'autres points devraient être évoqués.