Presque deux ans après l’attentat de Boston qui a fait trois morts, dont un enfant, et 264 blessés, le seul suspect, Djokhar Tsarnaev, doit répondre devant la justice. Le procès commence ce lundi 5 janvier 2015 avec la sélection des 12 jurés. « C’est le dernier chapitre d’une saga qui aura à jamais marqué l’histoire de la ville », écrit le Boston Globe. D’après un avocat cité par le journal, ce n’est pas un procès comme les autres. « Celui-ci est différent, car l’accusé encourt la peine de mort ». Mais pour qu’il soit condamné à la peine capitale, rappelle le Boston Globe, la décision des jurés doit être prise à l’unanimité.
Les victimes abordent les audiences avec des sentiments mitigés. Certains comme Marc Fucarile ne veulent rater aucune journée de ce procès. Lui espère que le suspect pourra bien voir la prothèse qui a remplacé une bonne partie de sa jambe droite. Heather Abbot, une autre victime qui s’exprime dans les colonnes du Boston Globe, ne sait pas encore si elle va se rendre aux audiences. D’un côté elle appréhende la confrontation avec l’accusé, mais d’un autre coté elle veut comprendre le mobile. « Comment quelqu’un peut s’attaquer à des personnes qui sont venues pour en encourager d’autres, à savoir les coureurs du marathon de Boston », se demande Heather Abbot.
La police en colère contre Bill de Blasio
Dimanche 4 janvier 2015, lors des funérailles d’un agent abattu fin décembre, certains policiers ont à nouveau défié le maire de New York. C’est à lire dans le New York Times : « Pour la deuxième fois en une semaine, une foule de policiers habillés dans leurs uniformes bleus a envahi les rues d'un quartier new-yorkais. Ils sont venus pour rendre hommage à l'un de leur collègue abattu il y a deux semaines. Et pour la deuxième fois en une semaine, continue le New York Times, des centaines d'agents ont décidé de protester en silence contre leur maire Bill de Blasio ». Ils ont tourné ostensiblement le dos aux écrans géants qui transmettaient la cérémonie des funérailles au moment où le maire Bill de Blasio s'apprêtait à prendre la parole.
« On a vu le même geste il y a une semaine, lors des funérailles de Rafael Ramos. Et pourtant, poursuit le journal, « ce qui s'est passé hier dimanche est bien plus qu'une simple répétition. Cette semaine, le maire s'est réuni avec des syndicats de police pour apaiser les tensions. Des enquêtes montrent que la police de New York a réduit son activité en signe de protestation. Leur chef a demandé aux agents de ne pas lui tourner le dos. Mais les policiers sont passés outre cette mise en garde, défiant ouvertement leur hiérarchie ».
Pour le Washington Post, il n’y pas de doute : avec ce geste, ils expriment leur « mécontentement » face à des dirigeants qu’ils accusent de ne pas les soutenir suffisamment. En fait, beaucoup de policiers estiment que le gouvernement soutient plus les manifestants anti-bavures que les forces de l’ordre. « Ils se sentent trahis par les déclarations du président Barack Obama, qui leur a demandé de revoir leur stratégie face aux minorités », écrit le Washington Post.
Dilma Rousseff débute son second mandat
Fidèle à elle-même, la présidente brésilienne a déjà recadré l’un des ministres à peine nommé, écrit O Globo. Les propos d’un autre membre de son cabinet, en charge de l’agriculture et contesté pour ses positions en faveur de la déforestation devraient également faire débat. Katia Abreu a demandé dans une interview à la Folha de São Paulo une « grande réforme » de l’agriculture au Brésil, avec l’objectif d’augmenter la production.
Selon la ministre, les conflits entre les grands propriétaires et les indigènes existent parce que ces derniers ont décidé de « sortir de la forêt et vouloir s’installer sur des terres productives ». Katia Abreu veut relancer l’exportation des produits agricoles vers la Chine et la Russie, deux pays auxquels elle consacrera ses premiers déplacements à l’étranger, rapporte la Folha de São Paulo.