Avec notre envoyée spéciale à Boston, Anne-Marie Capomaccio
Djokhar Tsarnaev était dans la salle, cheveux longs et bouclés, vêtu d’un pantalon clair et d’un pull. Le jeune homme qui n’était pas menotté avait du mal à trouver la place de ses mains, et à fixer son regard, tantôt sur le sol, tantôt sur le juge O’Toole ou sur la cafétéria du palais de justice, transformée pour l’occasion en salle d’audience. Le comportement de n’importe quel garçon de son âge, qui semble s’ennuyer dans un amphithéâtre. Personne ne sait ce qui lui passe par la tête.
Tsarnaev risque la peine de mort pour les attentats de Boston. Il assistait ce lundi matin à la première phase de sélection du jury, des citoyens ordinaires qui vont décider de son sort.
Ces jurés potentiels, 1 200 au total, vont défiler par groupe de 200 jusqu’à mercredi soir. Ils doivent remplir un questionnaire. Les réponses apportées par chacun vont permettre la sélection du groupe qui siégera, a priori à partir du 26 janvier, afin de juger les faits.
George O’Toole, en préambule, est longuement revenu sur le rôle de ce jury populaire, inscrit dans la Constitution, une représentation du peuple américain qui doit rendre justice, après un attentat qui a fait 3 morts et 264 blessés. Des victimes qui n’étaient pas présentes ce matin au palais de justice.