Etats-Unis:«L’interview qui tue» projeté sur certains écrans pour Noël

Sony a finalement fait volte-face et a autorisé la sortie du film « L'interview qui tue ». La pression politique et artistique américaine semble être plus forte que les menaces de la Corée du Nord. Michael Lynton, le producteur du film piraté a en fin de compte décidé d’autoriser la sortie de la comédie mais dans un nombre de salles limité.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Kim Jong-un, après tout, sera bien assassiné le jour de Noël, du moins dans un certain nombre de cinémas. Les petits sont plus courageux que les grands. Les propriétaires de salles indépendantes n’appartenant pas à l’une des cinq grandes chaînes qui avaient refusé de projeter le film par crainte de représailles de Pyongyang, ont fait pression sur Sony pour qu’il les autorise à présenter « L’interview qui tue »  la comédie qui parodie le leader nord-coréen.

Le directeur du studio, Michael Lynton qui avait toujours affirmé avoir retiré le film de la distribution uniquement pour des raisons financières, et non par poltronerie, s’est déclaré heureux de cette solution. Entre 200 et 300 salles projetteront le long métrage demain.

Un cinéma a affiché sur sa marquise au dessus du titre du film : « La liberté prévaut ». C’est le cri unanime de Hollywood qui avait critiqué Sony pour sa décision, mais sans pour autant lui apporter un très grand soutien.

Barack Obama, le président américain, qui vendredi dernier avait estimé que le studio avait fait une erreur s’est aussi félicité de sa volte-face. Michael Lynton a annoncé qu’il continuait de chercher d’autres plateformes telles que Netflix ou Video on Demand pour élargir l’audience. « Merry Christmas, Mr Kim Jong-un. »

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