Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Hollywood est divisé en deux camps : celui qui blâme Sony pour avoir stoppé la sortie de L’interview qui tue, dont Barack Obama fait partie. Et celui de ceux qui, comme George Clooney, accusent l’industrie du cinéma et son lobby d’avoir lâché Sony en ne faisant rien pour le soutenir. Aucun des autres studios n’a signé la lettre de solidarité préparée par l’acteur.
Dans une interview sur CNN, le patron de Sony Pictures rejette l’accusation de capitulation. Quand les cinq principales chaînes de cinéma refusent de projeter le film, que pouvions-nous faire ? Plaide-t-il. La décision du retrait a été prise uniquement pour des raisons financières. « Nous n’avons pas capitulé. Nous n’avons pas renoncé, insiste-t-il. Nous avons persévéré et nous n’avons pas reculé. Nous avons toujours eu l’intention de montrer le film au public américain. »
Le studio essaie de trouver d’autres plateformes (streaming, DVD ou YouTube) pour diffuser un film que tous les Américains devraient voir par patriotisme, écrit le journal en ligne Daily Kos. LeWall Street Journal, pour sa part, note que l’absence de soutien apporté à Sony par ses pairs ne restera pas dans les annales comme un modèle de courage. A Hollywood, les héros n’existent que sur l’écran.