COP20 au Pérou: le climat ne s'est pas encore apaisé à Lima

Manuel Pulgar Vidal, ministre péruvien de l’Environnement et président de cette COP, avait pourtant prévenu qu’il tenait à ce que la réunion se termine dans les délais impartis, mais ça n’a pas suffit. Le texte qui aurait dû être adopté vendredi soir, ne l’est toujours pas ce samedi 13 décembre.

Avec notre envoyée spéciale à Lima, Agnès Rougier.

Vendredi, les négociations ont duré jusque tard dans la nuit, et samedi, les ministres et délégués des 195 pays se sont donc retrouvés en conférence plénière pour donner leur avis sur l’adoption d’un nouveau texte. Et là, des divergences sont apparues clairement.

Une majorité des Pays les moins avancés (PMA), dont le groupe africain, les petites îles, et plusieurs pays d’Amérique latine, ainsi que des pays émergents dont la Malaisie et la Chine, ont exprimé leur désaccord, notamment sur la participation aux contributions à la lutte contre le changement climatique, qu’ils devront annoncer en 2015.

Absence de prise en compte des pertes et préjudices

Là où les Etats-Unis et l’ensemble des pays industriels veulent un traitement indifférencié, ces pays souhaitent être dédommagés pour leurs faibles émissions de gaz à effet de serre et leur responsabilité limitée dans le réchauffement. Un autre point de blocage est l’absence de prise en compte des pertes et préjudices, c'est-à-dire des dégâts causés par le changement climatique, comme les sécheresses ou les inondations, qui ravagent les pays en développement.

Le délégué du Salvador a lancé un vibrant appel pour que la moitié de la planète où les gens meurent à cause du changement climatique ne soit pas déçue. Après 2 heures d’interventions, tout le monde est donc reparti négocier un nouveau texte, peut-être plus consensuel. Car le système de la conférence sur le climat veut qu’un accord soit validé uniquement par consensus.

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