Avec notre envoyée spéciale à Lima, Agnès Rougier
D’aucuns considèrent que cette COP est un peu molle, que les décisions n’apparaissent pas clairement. Pourtant, pour la première fois depuis 2009, un secrétaire d’Etat américain s’est déplacé pour une conférence sur le climat. John Kerry a demandé aux pays émergents, comme l’Inde et la Chine, de ne pas bloquer l’accord en refusant leurs responsabilités dans les émissions de gaz à effet de serre.
Cette position des Etats-Unis reflète les points de blocage entre les groupes de pays. Dans le texte du futur accord de Paris, il n’y a pas de vision générale partagée. Le nombre d’options a augmenté au fil de jours, et pour éviter les crispations, tout pourrait bien être gardé tel quel jusqu’à l’année prochaine.
Le second texte, la décision de Lima, qui demande aux pays de mettre sur la table leurs contributions respectives à la lutte contre le réchauffement, est forcément sujet à discussion. En effet, ce qui a changé depuis Kyoto, c’est que tous les pays doivent y participer, quelle que soit leur responsabilité dans l’effet de serre.
Mais la présidence péruvienne de la COP a maintenant la main. Elle a distribué les textes aux ministres, en leur demandant de les réduire au maximum avant signature. La fin des négociations devrait avoir lieu ce vendredi, mais jusqu’ici, aucune COP ne s’est jamais terminée dans les temps.