Avec notre envoyée spéciale à Lima, Agnès Rougier
« Il y a urgence à agir !» C’est sur cet appel de Christiana Figueres, responsable du climat à l’ONU, que la conférence a commencé. Mais mettre d’accord 195 pays autour d’un texte qui les engage est extrêmement difficile.
D’un côté, les pays développés et les pays émergents devront remplacer le pétrole et le charbon par des énergies renouvelables, tout en progressant en efficacité énergétique. De l’autre, l’augmentation de la température provoque déjà des dégâts et les pays les plus vulnérables sont les pays en développement, qui vont devoir s’adapter rapidement.
Le financement, question épineuse
Il est donc beaucoup question de moyens et de financements à Lima. Et c’est là que les choses se compliquent. Les pays développés ne veulent pas payer l’intégralité de la facture, et en particulier s’engager pour après 2020. Mais les pays les plus vulnérables, qui émettent peu de gaz à effet de serre, veulent être aidés financièrement à s’adapter.
Le texte de Lima devra donc proposer un accord qui définisse les engagements des pays, avant et après 2020, tout en créant un cadre de comparaison et d’évaluation, impliquant une transparence qui, jusqu’ici, n’existe pas.