Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Alors que les manifestations se multiplient dans les rues de la capitale, la commission nommée la semaine dernière par le président a affirmé que la création d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau conseil électoral étaient incontournables. Pressé par la rue et la communauté internationale, Michel Martelly a dit accepter ce vendredi, toutes ses recommandations. Cette crise qui intervient sur fond de manifestations contre le pouvoir et alors que le mandat du Parlement doit s'achever dans un mois. Rappelons que Haïti n'a pas tenu d'élections depuis trois ans.
« Le Premier ministre a dit à la commission qu’il était prêt à remettre sa démission au président à l’instant où le président lui demanderait, a déclaré Michel Martelly. Il est prêt à faire ce sacrifice. Aujourd’hui, je salue sa position pour aider à débloquer la situation politique. Je suis d’accord avec le rapport qui crée l’espoir que l’unité soit faite en Haïti. Dès lundi, je vais commencer à discuter avec tous les acteurs concernés par l’application de ces recommandations ».
Si Laurent Lamothe, grand ami du président, accepter de quitte son poste de Premier ministre, il n’a pas encore remis sa lettre de démission. Le président Michel Martelly montre donc qu’il fait des concessions mais les négociations pour composer le nouveau gouvernement vont être un nouveau sujet de débats et de discordes avec l'opposition.