Le Conseil de sécurité réduit la force de l’ONU en Haïti

Le mandat des casques bleus de la Minustah est prolongé d’un an mais leur nombre est divisé par deux.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

C’est une réduction drastique. Le nombre de casques bleus en Haïti passe d’un peu plus de 5000 militaires à moins de 2 400… auxquels il faut ajouter 2 600 policiers. Le Conseil de sécurité estime qu’Haïti n’est plus en situation de conflit.

En dix-huit mois, les casques bleus ne sont intervenus que sur deux incidents. Leur présence est donc de moins en moins justifiée. Surtout, l’ONU veut en finir avec cette mission, entachée par le choléra, les abus sexuels de certains casques bleus et dont beaucoup d’Haitiens ne veulent plus.

En fait, le retrait de l’ONU en Haiti serait sans doute encore plus rapide, s’il n’y avait des réticences parmi les pays contributeurs de troupes, comme l’Argentine et le Chili. Le secrétaire général Ban Ki-moon voudrait qu’après les élections prévues en 2015, les casques bleus en Haïti soient ramenés à une seul bataillon d’environ 500 hommes.

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