A la Une: les Etats-Unis et la réforme de l’immigration

Le président Obama, en tournée en Birmanie, a réaffirmé lors d’une conférence de presse sa volonté de passer en force sur ce dossier qui lui tient à cœur, face à l’inaction du Congrès. « Pour moi, les Etats-Unis sont une nation d'immigrants. Tout le monde s'accorde pour dire que le système ne fonctionne plus. Le Congrès a eu de multiples occasions pour se prononcer sur une réforme bipartisane, qui aurait renforcé nos frontières, renforcé le système légal d'immigration, qui aurait sorti des millions de personnes de l'ombre alors qu'elles payent des impôts. Le Sénat avait adopté ce texte. J'ai ensuite donné plus d'un an à la Chambre pour soumettre cette réforme au vote, mais elle ne l'a pas fait. Il y a plusieurs mois déjà, j'ai donc dit aux républicains : si le Congrès n'agit pas, je vais avoir recours à l'autorité légale qui est la mienne afin d'améliorer le système d'immigration. Et c'est ce qui va se passer avant la fin de l'année ».

 
Obama fait pression au Congrès sur sa réforme de l’immigration

« J’utiliserai mon pouvoir », un geste de défi de la part d'Obama titre Politico, un pouvoir qu’il assure vouloir utiliser sur l’immigration et sur le climat. C’est le New York Times qui révèle la stratégie que le président Obama souhaite mettre en place sur l’immigration. Une stratégie qui pourrait effectivement permettre à quelque 5 millions d’immigrés sans-papiers de ne plus avoir peur de se faire expulser, écrit le journal, selon des sources proches du dossier.

Une des pièces maitresses de ce plan s’appuie sur la famille, sur les enfants citoyens américains ou résidents qui pourraient permettre à leurs parents immigrés illégaux d’obtenir des permis de travail. Obama passe donc outre la menace que les républicains font peser sur lui de ne pas voter le budget s’il passe en force sur la réforme de l’immigration, souligne le New York Times. Car selon le président américain, c’est l’intérêt du pays qui prime.

Les républicains sont en colère

Colère des républicains qui sont « eux-mêmes divisés sur la marche à suivre pour contrer Obama », titre le Washington Post. Le Grand Old Party est en plein débat. Certains veulent le contrer sur le fond du texte qu’il présentera, en utilisant la force de leur majorité désormais au Congrès. Parmi eux figurent ceux qui souhaitent établir un dialogue avec le président, précise le Wall Street Journal.

D’autres, plus radicaux, souhaitent faire pression sur Obama en refusant de voter le budget et en provoquant un « shut-down », une fermeture temporaire du gouvernement fédéral. Selon le Washington Post, le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, John Boehner, serait partisan de la première option. Il aurait confié préférer s’opposer au décret présidentiel en imposant au président de consulter le Congrès, qui constitue le passage obligatoire pour voter les lois. C'est donc un bras de fer qui commence.

Aux Etats-Unis, un condamné à mort a été exécuté dans l’Etat de Floride

C’est la huitième exécution de l’année dans l’Etat de Floride, souligne le Washington Post. Chadwick Banks, un Noir américain de 43 ans a été exécuté par injection létale. Ses avocats ont tenté de la faire suspendre car leur client n’avait pas bénéficié d’une représentation légale adéquate après le jugement, suspension rejetée par la Cour suprême.

Il avait été condamné à mort pour le meurtre et le viol de sa belle-fille de 10 ans, et à la prison à vie pour le meurtre de sa compagne en 1994. Il s’agit de la 89e exécution en Floride, rappelle le Chicago Tribune.

Au Mexique, une marche des étudiants et des familles des disparus

Partie le 13 novembre, cette marche doit parcourir plusieurs Etats mexicains. Après cinq jours de manifestations violentes, les étudiants et professeurs des écoles normales semblent avoir adopté une nouvelle stratégie de mobilisation en lançant des marches pacifiques et informatives, explique Proceso.

La caravane des familles des disparus d’Iguala et des enseignants s’est mise en route depuis la commune d’Ayotzinapa pour parcourir les sept Etats les plus touchés par la violence dans le pays, écrit La Jornada. La caravane, formée de bus, s’est divisée en trois. L’objectif est de demander à la population son aide pour localiser les 43 étudiants disparus, et de développer un large réseau de communication à travers le pays avec les organisations sociales. La caravane doit arriver le 20 novembre à la capitale Mexico.

L’armée dit avoir tenté d’aider les étudiants d’Iguala

Excelsior révèle que le général Salvador Cienfuegos s’est entretenu en privé avec des députés à propos du drame des étudiants disparus d’Iguala. Il faut dire que l’armée est dans l’embarras, car une caserne se trouvait à quelques centaines de mètres seulement de l’endroit où les étudiants ont été transférés au groupe criminel Guerreros Unidos. Selon Cienfuegos, les soldats du 27e bataillon d’Iguala sont venus en aide aux étudiants de l’école normale alors qu’ils étaient attaqués par Guerreros Unidos. Le chef de l’armée doit encore s’entretenir avec le procureur général et le secrétaire du gouvernement.

En attendant, les autorités judiciaires mexicaines veulent montrer qu’elles avancent sur ce dossier. Un juge a requis hier, 13 novembre, la prison pour l’ex-maire d’Iguala José Luis Abarca, pour homicide et tentative d’homicide concernant les événements du 26 et 27 septembre, rapporte Milenio.

Le Mexique a élu un nouveau président de la Commission nationale des droits de l’homme

Le Sénat mexicain a voté à une large majorité pour l’ex-avocat général de l’Unam, l’Université nationale autonome du Mexique, González Pérez, pour prendre la tête de la CNDH, nous informe Milenio. Son prédécesseur, Raúl Plascencia, était vivement critiqué pour son inaction.

Selon Amnesty International, parmi les 7 000 plaintes que la commission a reçues entre 2010 et 2013, celle-ci n’a émis de recommandations que pour 44 cas, souligne le journal. Mais Proceso doute que la nomination de González Pérez change quoi que ce soit. « C’est encore un homme du pouvoir » écrit l’éditorialiste. « Il a cinq ans pour prouver qu’il peut être un véritable médiateur et défenseur des droits de l’homme », conclut-il.

Arrestation en Colombie de l’homme le plus recherché du Pérou 

L’entrepreneur et avocat péruvien Rodolfo Orellana avait pignon sur rue. Il était pourtant à la tête d’un vaste réseau criminel et faisait l’objet de 35 plaintes depuis 2001, mais son cas n’a pu être révélé publiquement que lorsque le ministère public a pu établir des liens de corruption, explique El Espectador.

Le site péruvien El Comercio consacre un dossier spécial à l’arrestation de celui qui est accusé d’enrichissement illicite, d’acquisitions illégales de biens immobiliers par le chantage et l’extorsion, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs, ce qui lui a permis de se constituer une fortune de 51 millions de dollars. Il a été arrêté à Cali, en Colombie, grâce à une opération conjointe entre la police péruvienne, colombienne et des agents de la DEA, l’agence anti-drogue américaine. Orellana doit être expulsé vers le Pérou ce vendredi 14 novembre où il est attendu pour y être présenté à un juge.

 

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