Avec notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue
Tony Abbott dénonce « l'agressivité de la Russie ». Le Premier ministre australien attend toujours des excuses de Vladimir Poutine. Les deux chefs d'Etat se sont rencontrés en début de semaine en marge du sommet de l'Apec. C'était leur premier tête-à-tête depuis l'attaque du MH17.
Le Premier ministre australien avait promis une discussion virile - utilisant même un terme de football australien, une contre-attaque qui consiste à se heurter à l'adversaire poitrine contre poitrine. À l'arrivée, l'entretien fut minimal et glacial.
Tony Abbott a dit à Vladimir Poutine qu'il avait des preuves de l'implication de la Russie - le système lance-missile a bien été transporté par un camion russe et rapatrié en Russie après l'attaque. Vladimir Poutine réfute les accusations et refuse des excuses.
Pour ne rien arranger, quatre navires de la marine russe sont arrivés dans les eaux internationales au large du Queensland. L'un d'eux va rester au large de Brisbane pour assurer la sécurité du président Poutine pendant le G20, précise l'ambassade russe à Canberra. Une présence interprétée comme une démonstration de force par les autorités australiennes, qui ont envoyé trois navires surveiller les mouvements des navires russes.