La première étape de la stratégie américaine en Irak était de former un gouvernement. Autrement dit, redonner une base politique à ce pays où le pouvoir central de Bagdad a vacillé à plusieurs reprises.
Washington considère désormais que cette mission est accomplie. Depuis le départ de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, et la formation d’un nouvel exécutif, les nouvelles autorités irakiennes plus représentatives et plus crédibles semblent à même de tenir les rênes du pays, ou du moins politiquement.
Pour ce qui est de l’aspect sécuritaire, le chemin reste encore long. L’Irak est coupé en deux. Presque toutes les provinces du nord-ouest sont contrôlées par les jihadistes de l’Etat islamique.
La deuxième phase du plan américain consiste désormais à envoyer 1 500 militaires de plus en Irak, soit doubler leurs effectifs dans ce pays. Ces conseillers stratégiques procèderont à la formation de l’armée irakienne et la guideront dans la lutte antijihadistes. Barack Obama l’explique en une phrase : « plutôt que de simplement viser à arrêter la progression de l’Etat islamique dit-il, nous voulons désormais être en position de lancer une offensive ».