Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le nouveau système est en principe mis en place dès samedi. Tous les passagers en provenance des pays les plus touchés par la fièvre Ebola seront séparés des autres voyageurs à l’arrivée dans cinq aéroports : New York Kennedy et Newark, Washington, Atlanta et Chicago.
Ils seront examinés par des personnels de santé qui vérifieront leur température. Ils devront répondre à un questionnaire sur leurs activités avant le départ. Toute personne qui présentera des symptômes, ou semblera présenter des symptômes de contamination par Ebola, sera placée en quarantaine. Les autres voyageurs seront rendus à leurs activités.
L’objectif est de rassurer les Américains, sur tout risque d’épidémie aux Etats-Unis.
Il faut noter que 94% des voyageurs arrivant du Liberia, de Guinée ou de Sierra Leone, transitent par ces aéroports. Cela concerne environ 150 personnes par jour.
Des mesures inefficaces pour certains
On peut se demander si ces mesures sont efficaces, dans la mesure où le patient décédé à Dallas ne présentait aucun symptôme avant le départ. Thomas Eric Duncan se pensait en bonne santé. Ce qu’on lui a reproché à Monrovia, la présidente Helen Johnson Sirleaf elle-même, c'est de ne pas avoir expliqué qu’il avait été en contact avec une personne décédée de la fièvre Ebola. Le patient de Dallas avait été affecté par ces accusations. Il avait expliqué qu’il n’aurait jamais mis la vie de sa famille en danger.
Au départ des pays d’Afrique de l’Ouest d’ailleurs, 36 000 personnes ont été testées dans les aéroports. Sur les 77 cas suspects, qui n’ont pas pu prendre l’avion, aucun n’était contaminé par la fièvre Ebola. Cela montre la limite des contrôles. Certains demandent ici la fermeture des frontières, ce que l’administration Obama refuse, expliquant que le seul moyen d’enrayer l’épidémie est de débloquer plus de moyens pour soigner les malades dans la zone infectée.