Avec notre correspondante à Washington,Anne-Marie Capomaccio
C’est le département des droits civiques du ministère américain de la Justice qui va mener l'enquête. Une investigation qui s’ajoute à celles du FBI et de la police locale, toutes deux centrées sur les faits qui se sont produits le 9 août dernier. Car ce que souhaite Eric Holder, c’est un travail de fond sur les pratiques de la police.
Après la mort de Michael Brown, les langues se sont déliées à Ferguson, et des dizaines de cas de violations des droits ont été dénoncés : arrestations arbitraires, violences, délits de faciès, manque de respect d’officiers blancs envers une population en majorité noire.
Le ministre Holder s’est exprimé sans tabou sur le sujet : « Il y a de réels motifs pour que le département de la Justice ouvre une enquête, afin de déterminer si la police de Ferguson travaille dans un climat de violation systématique de la Constitution des Etats-Unis ou des lois fédérales. »
Cette enquête n’est pas la première initiée par l’équipe Holder. Trente-quatre forces de police locales font l’objet d’enquêtes aux Etats-Unis pour les mêmes raisons. C’est, en cinq ans, deux fois plus que sous l’administration Bush. A l’issue de son enquête sur les pratiques, la formation et le recrutement des policiers de Ferguson, la localité sera tenue d’appliquer les recommandations du ministère de la Justice.