Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le séisme n’a duré que 50 secondes qui ont paru 50 minutes à une antiquaire de Napa dont les vitres du magasin ont volé en éclats. En dépit d’importants dégâts matériels, la région s’en est plutôt bien sortie. Aucune mort n’a été enregistrée, et la majorité des personnes hospitalisées ne souffrent que de blessures légères.
Mais le gouverneur de Californie a tout de même déclaré l’état d’urgence. La secousse a endommagé plusieurs bâtiments historiques, et d’autres plus récents qui ne répondaient pas aux nouvelles normes anti-séisme. Quelques incendies ont éclaté à cause de fuites de gaz. Il y a eu des ruptures de canalisations d’eau et 20.000 des quelque 80.000 habitants étaient encore sans électricité dimanche soir. Les viticulteurs pleurent leurs bonnes bouteilles brisées.
Rien de comparable toutefois avec la dernière secousse importante de 1989 qui avait fait 63 morts et six milliards de dégâts immobiliers. Est-ce un signe précurseur du Big One, identique au séisme de 1906 qui avait détruit San Francisco, cette fois épargnée ? De fait la terre a tremblé à plusieurs reprises dans l'est du continent américain : un séisme de magnitude 6,6 a frappé samedi en fin d'après-midi le centre du Chili sans faire de dégâts majeurs et ce lundi matin c'est au Pérou que la terre a tremblé avec un séisme d'une magnitude de 6,9 dans le sud du pays. Les sismologues ne peuvent se prononcer mais travaillent sur un système de détection qui permettrait de prévenir les populations concernées peu avant la secousse.