Le communiqué de la présidence argentine, publié jeudi 7 août sur son site internet, est explicite. Les Etats-Unis, selon Buenos Aires, ont violé la souveraineté Argentine, ainsi que son immunité judiciaire suite à la décision d'un juge de New York de bloquer le remboursement de dette à des fonds spéculatifs.
« Etant donné qu'un Etat est responsable de la conduite de tous ses organes, les violations [du pouvoir judiciaire] ont provoqué une controverse entre l'Argentine et les Etats-Unis », affirme le communiqué de Buenos Aires.
Ce jugement a été définitivement validé par la Cour Suprême américaine. Résultat, l’Argentine refuse de se soumettre au jugement et de rembourser ces fameuses dettes auprès de ces fonds américains, surnommés « fonds vautours ». Le pays avait jusqu’au 30 juillet pour les rembourser. Autre conséquence de ce blocage, l’Argentine a été déclarée en « défaut de paiement partiel ».
Cette plainte de Buenos Aires a été transmise au gouvernement américain, mais aucune action ne pourra être engagée si d’aventure Washington ne reconnaît pas la juridiction de ce tribunal a prévenu jeudi 7 août la Cour de justice internationale qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.
Reste qu’actuellement Buenos Aires voit son économie décliner à un rythme inquiétant. Et c’est la deuxième fois en douze ans que le pays se retrouve dans pareille situation.