Depuis mercredi 30 juillet 2014, l’Argentine est en défaut de paiement pour sa dette. Mais la présidente Cristina Kirchner ne voit pas les choses de cette manière-là. « Le pays n’est pas en faillite », a-t-elle fait savoir jeudi 31 juillet 2014 dans un discours à la télévision, un discours très combatif dont le journal Clarin publie des extraits. Le site d’information Infolatam retient surtout le passage dans lequel la présidente compare la situation de son pays à celle de Gaza. « Il y a des bombardements militaires et des bombardements financiers, ces derniers ayant pour objectif de nous tuer ». Infolatam estime que cette comparaison va trop loin. Le site d’information reproche à Cristina Kirchner de nier la réalité et le fait que le gouvernement est pour une bonne part responsable de cette crise. Une crise que la présidente argentine cherche à présent à « politiser », selon le quotidien brésilien O Globo. En tout cas, les tractations entre l’Argentine et ses deux créanciers, deux fonds spéculatifs, se poursuivent, écrit O Globo. Une audience chez le juge en charge du dossier est prévue ce vendredi 1er août 2014 à New York.
Le vote sur l’immigration bloqué au Congrès américain
Les députés américains s’apprêtent à partir en vacances mais ils n’ont toujours pas voté l’enveloppe d’urgence destinée à gérer l’afflux de jeunes immigrants clandestins. Le dossier est complètement bloqué au Congrès. Hier, jeudi 31 juillet 2014, nous rapporte Politico, les républicains de la Chambre des représentants ont annulé un vote de peur d’essuyer un échec. Selon Politico, c’est surtout le très conservateur Ted Cruz qui a œuvré pour faire capoter le projet de loi. « Les républicains de la Chambre se sont fait piéger par l’aile conservatrice », estime le Washington Post, qui poursuit : « Ils donnent ainsi l’impression d’être incapables à trouver une solution à ce qu’ils ont eux-mêmes qualifié de " crise nationale " ».
Du côté du Sénat, contrôlé par les démocrates, le dossier de l’immigration n’avance pas non plus. A l’instar de la Chambre, le Sénat n’est pas arrivé pas à se mettre d’accord sur une enveloppe d’urgence humanitaire. Le montant proposé, 2,7 milliards de dollars, n’a pas pu être voté faute de soutien de la part des républicains et aussi de certains démocrates, note Politico. Du coup, aucune décision sur l’immigration ne va être prise avant la rentrée, regrette le Washington Post. Ce qui risque fort de dégoûter encore plus les Américains de la politique, à quelques mois des élections de mi-mandat, conclut le journal.
La CIA admet avoir espionné des sénateurs américains
L'Agence centrale du renseignement a reconnu avoir mis sous surveillance les ordinateurs utilisés par la commission du renseignement du Sénat américain. Cette commission a été chargée d'enquêter sur les méthodes d'interrogatoire de la CIA et l’existence des prisons secrètes. Le chef de la CIA John Brennan a présenté ses excuses mais, selon le New York Times, cela ne suffit pas. Le journal se dit « choqué » par cette affaire d’espionnage. « C’est un affront au Congrès et au peuple américain qui paie pour les services de renseignement. Et ces services n’ont visiblement pas encore compris les éléments fondamentaux de la séparation des pouvoirs »,estime le New York Times.
La guerre à Gaza vue d’Amérique latine
C’est un article à lire dans l’édition latino-américaine du journal El Pais. L’auteur souligne le fait que la région est en pointe dans la condamnation d’Israël. Plusieurs pays ont rappelé leurs ambassadeurs de Tel Aviv, le président bolivien Evo Morales a qualifié Israël d’« Etat terroriste ». « Mais au-delà de ces réactions unilatérales, l’Amérique latine ne parle pas d’une seule voix face à la guerre de Gaza »,regrette El Pais.
Pourtant, la région aurait toute légitimé pour jouer un rôle de médiateur, selon le journal, car « l’Amérique latine a montré qu’elle savait résoudre ses conflits frontaliers en s’appuyant sur le droit international et la Cour internationale de justice ».